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Vivezun instant marquant au large de la Camargue. EntiÚrement tournée vers la mer et abritée des vents violents et non loin de Montpellier et du Grau-du-Roi, La Grande-Motte est idéalement située dans l'Hérault pour vous faire profiter de
AprĂšs avoir dressĂ© les bilans de l’annĂ©e 1 d’Antoine et moi, nous avons reçu de nombreux messages de lecteurs nous demandant la possibilitĂ© de faire un bilan technique et financier en plus
 Nous avons donc planchĂ© sur vos demandes
 🙂 Tout d’abord, comme nous l’avions dĂ©jĂ  dit, nous avons achetĂ© notre bateau un peu comme nous aurions achetĂ© une paire de chaussures neuves
 Parce que nous le trouvions joli », qu’il avait de la place et qu’il semblait rĂ©pondre Ă  nos demandes
 Nous avons donc eu, on peut le dire, beaucoup de chance aux vues de la lĂ©gĂšretĂ© » dont nous avons fait preuve Ă  l’achat! Nous Ă©tions pourtant conscients qu’il fallait ĂȘtre regardant car il ne s’agissait pas d’acheter un bateau pour quelques semaines par an, mais bien d’un bateau capable de traverser les ocĂ©ans
 Merci Christophe!! Mais que fallait-il avoir ou savoir exactement, nous n’en savions rien! AprĂšs un an de voyage et dans l’hypothĂšse oĂč un jour nous changerions de bateau, nous savons Ă  prĂ©sent exactement ce que nous voudrions et ce qu’il nous faudrait
 Reprenons point par point
 Concernant le bilan financier, il nous est difficile d’en faire un prĂ©cis. DĂ©jĂ  parce qu’à la base nous sommes mauvais gestionnaires et que cela ne s’est pas arrangĂ© en mer 🙂 Mais surtout car il y a une multitude de choses qui entre en ligne de compte pour le calcul
 Replantons tout d’abord le dĂ©cor
 Pour partir et nous permettre ce voyage nous avons dĂ©cidĂ© de tout vendre maison, voitures, meubles et objets perso. Nous n’avons gardĂ© que quelques cartons de photos et de jeux d’enfants chez nos parents. Toute notre vie est Ă  prĂ©sent Ă  bord. A partir de lĂ  cela signifie que nous n’avons plus de pied Ă  terre, plus de loyer de maison Ă  payer, plus de taxe d’habitation, plus de taxe fonciĂšre, plus d’assurance habitation ou automobile, plus de facture d’électricitĂ© ou de chauffage, plus de nounou ni de jardinier, plus de tĂ©lĂ©phonie fixe ni mĂȘme de cotisation au club de sport
 Waouh dĂ©jĂ  ça fait un certain nombre de boulets en moins! Partant de lĂ , tentons Ă  prĂ©sent d’établir une liste de toutes ces petites choses en rapport ou non avec le bateau auxquelles il faut penser et qui peuvent rendre le total parfois salé  L’une des premiĂšres commence par le choix du bateau dont la taille et le niveau d’entretien engendreront des coĂ»ts de maintenance, de rĂ©parations, d’assurance et de place de port diffĂ©rents tout au long du voyage
 Une des secondes choses est le rythme de vie de chacun, qui comme Ă  terre, fluctue d’une famille Ă  l’autre
 LĂ  oĂč nous prĂ©fĂ©rons les mouillages aux marinas, une location de voiture sur certaines Ăźles aux transports en communs, et oĂč nous limitons le nombre de restaurants, d’autres en font toutes les semaines
 Ensuite viennent Ă©galement les aptitudes de Monsieur ou de Madame d’ailleurs Ă  rĂ©parer soi-mĂȘme ce qui casse
 Pour commencer disons qu’actuellement pour un catamaran d’une dizaine d’annĂ©es il faut compter sur un budget dĂ©marrant Ă  140000 euros pour un bateau de 38/40 pieds et entre 200 et 300000 euros pour un bateau de 44/48 pieds
 Je ne parle pas de l’équipement nĂ©cessaire souvent en plus
 L’équipement justement
 Avant le dĂ©part nous avons entendu trĂšs souvent Alors, votre bateau est-il prĂȘt au dĂ©part? »  Qu’est-ce que ça veut dire ça? PrĂȘt Ă  quoi? Comment? Nous n’en savions rien
 Et si nous avions attendu qu’il le soit nous ne serions jamais partis! Avant tout un bateau ce sont des voiles, un grĂ©ement et des moteurs qui fonctionnent. Sur ces trois postes interdits de lĂ©siner, d’oĂč une rĂ©vision complĂšte avant le dĂ©part. Le reste c’est du confort. Donc avec du recul, voici un petit tour d’horizon de nos indispensables et impressions
 Être autonome en Ă©nergie et en eau!!! Pour la premiĂšre nous avons changĂ© notre parc batterie Ă  l’achat pour le remplacer par 7 batteries marines de 105A. Nous produisons notre Ă©lectricitĂ© grĂące Ă  4 panneaux solaires 90A/h et nous pouvons tenir ainsi plusieurs jours sans allumer les moteurs au mouillage. En support, en cas de mauvais temps ou pour lancer une machine Ă  laver nous disposons d’un groupe Ă©lectrogĂšne 3,8Kw. Celui-ci est un sĂ©rieux plus dont nous ne nous passerions pas. Nous n’avons qu’un petit convertisseur 12v/220v 600w, nos machines Ă  laver par exemple passent donc par l’allumage du groupe, ainsi que nos soirĂ©es raclette au SinĂ© Saloum ou en transat! Magique 🙂 La machine Ă  laver, indispensable avec 3 enfants! Encore une fois, nous sommes autonomes de ce cĂŽtĂ©-lĂ  et ne dĂ©pensons pas des fortunes en laverie
 Si l’on a la place, je pense que ce n’est pas un luxe! CĂŽtĂ© coĂ»t, la nĂŽtre est un modĂšle trouvĂ© en supermarchĂ© Ă  250 euros, loin des milliers d’euros pour une machine spĂ©cial bateau
 Le dessalinisateur, une rĂ©volution!! Nous n’avons commencĂ© Ă  nous en servir qu’une fois du cĂŽtĂ© CaraĂŻbes, car partout avant il y avait assez d’endroit de remplissage possible comptez de 0 Ă  20 euros en moyenne pour 700 litres d’eau dont nous disposons. A prĂ©sent, nous produisons notre eau au rythme de 50 l/heure tous les deux ou trois jours. Nous faisons attention Ă  chaque litre utilisĂ© mais nous n’avons plus le stress d’en manquer! Pour des raisons de santĂ© nous ne buvons toutefois pas cette eau dĂ©minĂ©ralisĂ©e et prĂ©fĂ©rons toujours acheter des bidons. Et pour des raisons Ă©conomiques, en faisant votre eau vous-mĂȘme, vous n’allez pas au port et restez loin des innombrables tentations de la vie terrestre!! 🙂 CĂŽtĂ© motorisation, notre Bahia est Ă©quipĂ© de 2x 36 cv Yanmar. Nous pouvons compter sur eux et c’est au quart de tour qu’ils dĂ©marrent! Notre rĂ©servoir contient 400 litres de gasoil, une certaine autonomie donc, en un an nous n’avons fait que 5 pleins, en sachant que nos deux premiers mois de voyage ont manquĂ© de vent! CĂŽtĂ© voile, nous avons une grand-voile, un gĂ©nois, un spinnaker ainsi qu’un gennaker neuf qui nous attend Ă  notre retour en septembre en remplacement de l’ancien s’étant littĂ©ralement dĂ©chirĂ© par deux fois malgrĂ© rĂ©paration. Toutes nous semblent trĂšs utiles, mĂȘme si nous nous servons peu du spi pour raison de complexitĂ© de mise en place et stress dans les surventes et nous apportent la sĂ©curitĂ© de nous dĂ©placer rapidement notamment en cas de mauvaise mĂ©tĂ©o. La rapiditĂ©, est une notion que nous n’avions mĂȘme pas envisagĂ© Ă  l’achat du bateau. Nous savions qu’il avait de bonne performance mais n’étions pas conscient de l’utilitĂ© de pouvoir aller vite ». A prĂ©sent, nous recherchons cette vitesse d’une par plaisir mais surtout car Ă  un nƓud prĂšs, vous pouvez gagner des heures prĂ©cieuses voire des journĂ©es sur une traversĂ©e
 Et comme toutes les navigations ne sont pas agrĂ©ables, il est apprĂ©ciable de pouvoir rejoindre son mouillage au plus vite pour pouvoir s’y reposer! C’est ainsi que Cataja peut facilement faire des moyennes entre 7 et 9 nƓuds, avec de bonnes surprises Ă  12 nƓuds en vent arriĂšre sous spi. Entre 3 et 4 nƓuds nous rajoutons souvent le moteur. Contrairement Ă  la rĂ©putation des catamarans, notre Bahia 46 remonte plutĂŽt bien au prĂ©, au grand Ă©tonnement de nos amis monocoquistes 🙂 CĂŽtĂ© appareil de navigation, nous continuons Ă  naviguer Ă  l’aide de nos iPad, au nombre de deux, au cas oĂč l’un d’eux tomberait en panne. Ils ont Ă©tĂ© achetĂ© neuf et d’occasion pour un montant total de 800 euros avant le dĂ©part. Nous utilisons les cartes Navionics disponibles en application pour Android au prix de 49 euros la carte. Celles-ci sont prĂ©cises et claires. Pour couvrir le monde nous en avons eu pour 250 euros en tout. Autant dire rien du tout comparĂ© aux cartes de notre systĂšme de navigation Ray marine dont nous ne nous servons quasi jamais. LĂ  c’est plus de 200 euros la carte! CĂŽtĂ© dĂ©placement, une bonne annexe suffisamment motorisĂ©e est conseillĂ©e! N’oublions pas que c’est notre seul mode de dĂ©placement! Le paddle c’est un peu chaud Ă  5 quand mĂȘme ! 🙂 Et nous sommes bien contents de notre Caribe et de son moteur Yamaha Enduro 15 cv, enviĂ©s par les autres bateaux! GrĂące Ă  ce dernier nous pouvons transporter tous nos avitaillements et nous dĂ©placer rapidement tous les cinq quand d’autres peinent Ă  dĂ©jauger et se traĂźnent une fois chargĂ©s. En cas de grain, la rapiditĂ© est trĂšs, trĂšs apprĂ©ciĂ©e pour vite aller se mette Ă  l’abri! 🙂 Point trĂšs important Ă  bord, le rangement!! Bon nombre de bateaux de nouvelle gĂ©nĂ©ration, aussi magnifiques soient-ils ne disposent que de peu de place pour ranger ses affaires! En voyage, avec enfants et en ramenant un petit souvenir de temps Ă  autre il est nĂ©cessaire d’avoir de l’espace et des placards dignes de ce nom! Cataja est pourvu d’un nombre de rangements incroyables, sous l’intĂ©gralitĂ© des lits de chaque cabine, sous les assises et dossiers du carrĂ© intĂ©rieur, sous toute la surface du plancher du cockpit extĂ©rieur et dans les coursives. A cela s’ajoute les deux pointes avant, l’une servant au rangement des jeux aquatiques, planches et autres choses encombrantes et l’autre servant de salle de jeux et de cabane aux enfants. Il faut bien s’imaginer que toutes nos affaires sont Ă  bord suite Ă  la vente de notre maison, y compris nos affaires de ski trĂšs utiles par 40 degrĂ©s Ă  l’ombre 🙂 et nous avons encore de la place. A ce sujet, nous rĂȘvions tous deux sur des bateaux de type Lagoon 450 ou Salina 48 que nous trouvions et trouvons toujours superbes dans l’amĂ©nagement intĂ©rieur, tel des lofts lumineux et spacieux. Mais aujourd’hui notre choix ne se porterait plus sur ces bateaux pour des raisons de manque de rangement Ă©vident, pour la soliditĂ© des Ă©lĂ©ments moindres que sur l’ancienne gĂ©nĂ©ration et pour la quasi impossibilitĂ© de ranger sa grand-voile tant la baume est haute et aux prises du vent Lagoon 450
 CĂŽtĂ© sĂ©rĂ©nitĂ© d’esprit, une bonne ancre est indispensable et vitale mĂȘme! La nĂŽtre est une Cobra de 35 kg avec 70 mĂštres de chaĂźne de 12. C’est ce qui nous permet d’avoir au final peu d’histoire de dĂ©rapage Ă  vous raconter! 🙂 CĂŽtĂ© confort Ă  bord, nous disposons de plusieurs mois d’autonomie en termes de gaz grĂące Ă  nos deux bouteilles de 13 kg, comme Ă  la maison! Leur consommation dĂ©pend du nombre de pains faits au four
 Attention les embouts de gaz ne sont pas les mĂȘmes d’un pays Ă  l’autre, toutefois il est frĂ©quent de pouvoir trouver des endroits oĂč il est possible de recharger ses bouteilles. Nous regrettons d’avoir depuis le dĂ©part une partie de notre frigo en panne, c’est donc notre congĂ©lateur qui fait office de frigo mais qui du coup ne nous permet plus de congeler. Et en fonction des pays, de l’avitaillement possible ou des coĂ»ts de la nourriture, du surgelĂ©s seraient apprĂ©ciables et moins onĂ©reux! Je ne vous parle pas du fantasme qu’un cornet extrĂȘme » chocolat/pistache reprĂ©sente!! Place aux dĂ©penses annexes
 En vrac
 Pour le carĂ©nage du bateau avec sortie il en coĂ»te en moyenne 2400 euros dans les Antilles. Pour nous en 2013 ça aura Ă©tĂ© 5000 euros pour retrouver les primaires, sablages et antifouling
 On s’est fait avoir c’est sĂ»r!! C’était Ă  Port NapolĂ©on dans le sud de la France. En Bretagne les devis pour la mĂȘme chose Ă©tait aux alentours de 2000 euros
 Nous n’avions pas eu le choix pour raison mĂ©tĂ©o et timing, no comment!! Sachez qu’une place de port nous coĂ»te de 35 Ă  70 euros la nuit en moyenne, l’équivalent en gĂ©nĂ©ral d’1,5 x plus qu’une place de monocoque
 L’eau, l’électricitĂ© et le wifi sont souvent en plus
 Par contre pour les mouillages sur bouĂ©e, les tarifs sont Ă©quivalents aux monocoques 🙂 Pour descendre Ă  terre en Ă©tant serein » il est prĂ©fĂ©rable d’investir dans un cadenas suffisamment grand cĂąble de 6 mĂštres pour nous pour y intĂ©grer la nourrice Ă  essence lors de l’attachement au ponton! Les tentatives de vols sont une rĂ©alitĂ© en fonction des endroits et encore plus Ă  Saint Martin
 Dans certains pays comme le Cap vert prĂ©voyez aussi de quoi payer pour surveillance d’annexe », quel joli terme pour masquer un business lucratif pour ces hommes
 Car chaque descente Ă  terre devient coĂ»teuse
 Mais c’est ça ou le risque de se voir dĂ©pouiller d’équipement de son annexe
 TestĂ© et dĂ©sapprouvĂ© par un bateau copain ! A chaque arrivĂ©e dans un pays une fois sorti de l’Union EuropĂ©enne, nous devons nous voilier, nous acquitter d’éventuels frais lors de la dĂ©claration d’entrĂ©e ou de sortie du territoire. Heureusement ces frais sont souvent minimes 1 Ă  5 euros en zone française pour l’utilisation de feuilles ou de matĂ©riel Ă©lectronique et entre 15 et 100 euros ailleurs mais certains endroits comme Antigua ne se privent pas de faire payer des frais pour simple mouillage Ă  chaque passager dont les enfants, et lĂ , vous imaginez bien que ça calme un peu
 Quelques pays comme le SĂ©nĂ©gal nĂ©cessitent un visa. Pour nous 5, il nous en a coĂ»tĂ© 270 euros Ă  rĂ©gler au bureau situĂ© Ă  l’aĂ©roport. Important aussi en fonction des pays visitĂ©s, les vaccins
 Pour notre part nous les avions faits avant le dĂ©part en France, et lorsqu’il s’agit de vaccins demandĂ©s et non obligatoires, ces derniers ne sont pas remboursĂ©s
 Nous en avons donc eu pour 500 euros pour 5. A savoir toutefois, que c’est Ă  cĂŽtĂ© de Gibraltar, en partie espagnole que nous avons rĂ©alisĂ© nos vaccins de la fiĂšvre jaune, ayant dĂ©cidĂ© en derniĂšre minute de nous rendre au SĂ©nĂ©gal, et c’est lĂ  que nous aurions tout fait si nous avions connu le fonctionnement! Il a suffi de nous rendre dans un centre de vaccination dans la zone du port commercial, de demander nos vaccins et de nous acquitter de 18 euros par personne! Nous n’avions qu’un seul vaccin Ă  faire mais cela aurait Ă©tĂ© le mĂȘme prix pour plus! En effet vous ne payez pas pour le nombre de vaccins mais pour une taxe Ă  l’état
 CQFD! Et qui dit voyage en pays d’Afrique ou d’AmĂ©rique du sud dit aussi traitement contre le paludisme conseillé  Obligatoire mĂȘme pour nous, avec trois enfants nous ne souhaitions pas prendre le risque, comptez donc en moyenne 40/45 euros la boĂźte de Malarone enfant 2 jours et demi de traitement et 10 euros la Doxycycline adulte 4 jours environ de traitement en fonction du poids. Une petite fortune quand on sait que nous sommes restĂ© un mois au SĂ©nĂ©gal
 Pour partir tranquille » cĂŽtĂ© santĂ©, il existe deux possibilitĂ©s car la sĂ©cu passĂ©e 90 jours hors de France ne vous couvre plus et d’ailleurs sorti de l’Europe tout se complique de toute façon. Soit vous pouvez adhĂ©rer Ă  la CFE caisse des français Ă  l’étranger Ă  laquelle vous payer une mensualitĂ© pour maintenir vos droits Ă  la sĂ©cu cela aurait Ă©tĂ© 1700 euros l’annĂ©e pour 5 auxquels nous aurions dĂ» rajouter une mutuelle pour se faire rembourser le total et non pas que le pourcentage de la sĂ©cu soit vous pouvez souscrire Ă  une assurance santĂ© monde au 1er euro. Nous avons optĂ© pour cette solution, celle-ci nous prend en charge partout dans le monde avec assistance mĂ©dicale, rapatriement et avance de frais hospitaliers sans franchise ou montant minimum. Nous devons prĂ©venir avant toutes consultations pour acceptation de celles-ci. Par chance nous n’avons eu Ă  nous en servir que deux fois, une pour PacĂŽme et une pour moi, 350 euros en clinique Ă  Ibiza, remboursĂ©s. Pour 5 l’assurance nous a coĂ»tĂ© 2675 euros l’annĂ©e j’ai trouvĂ© mon cher pour cette saison 2. Attention toutefois, trouver cette couverture Ă  un prix correct n’est pas chose facile, j’ai dĂ» contacter une bonne quinzaine d’acteurs de ce marchĂ©, car c’est Ă  croire que lorsque l’on part en voyage nous sommes forcĂ©ment richissime et encore plus avec des enfants! Les assureurs jouent sur la corde sensible et vont jusqu’à demander 11000 euros l’annĂ©e!! Oui, oui!! J’ai ri quand on ne me l’a annoncĂ© au tĂ©lĂ©phone et me suis presque Ă©touffĂ©e! Mais que voulez-vous beaucoup de ces formules s’adressent aussi Ă  des expatriĂ©s, donc Ă  l’employeur qui paye alors allons-y gaiement! Lorsque l’on parle d’assurance, nous ne pouvons pas omettre de parler de celle du bateau qui vous vous en doutez est un gros poste du budget! En partant nous Ă©tions assurĂ©s chez Helvetia via un courtier rencontrĂ© sur un salon nautique, l’offre Ă©tait de loin la plus avantageuse pour nous et c’est ainsi que nous Ă©tions couverts jusqu’au Cap Vert en tous risques pour la somme de 1800 euros l’annĂ©e. Il Ă©tait prĂ©vu que nous prĂ©venions Ă  notre arrivĂ©e aux Canaries pour passer en zone transat puis Antilles, le prix devait passer Ă  2600 euros l’annĂ©e mais cela restait toujours le moins cher trouvĂ©. C’était sans compter sur le fait que notre assurance nous lĂąche Ă  10 jours du dĂ©part des Canaries pour le SĂ©nĂ©gal sous prĂ©texte selon notre courtier que la sociĂ©tĂ© a changĂ© ses couvertures!! Hein ? Ok mais on fait quoi nous? Je peux vous laisser les coordonnĂ©es d’un cabinet qui propose d’autres contrats » euh bien oui nous voulons bien
. Bonjour monsieur l’assureur quel serait votre tarif? Et bla-bla-bla
 Je peux vous proposer un contrat Ă  5400 euros » !!! C’est une blague? Jamais nous n’avons budgĂ©tisĂ© ceci, on parle du double du prix prĂ©vu!! Nous apprendrons ensuite qu’il Ă©tait certainement question d’une licence retirĂ©e Ă  notre courtier pour raison de trop de sinistres dĂ©clarĂ©s qui serait Ă  l’origine de notre exclusion
. Toute cette petite histoire nous aura donc forcĂ© Ă  trouver un assureur Ă  partir des Canaries avec un internet plus que faible et avec le fait non des moindres que si vous n’avez pas Ă©tĂ© assurĂ© au prĂ©alable en Europe, les compagnies d’assurance ne veulent pas vous prendre en charge pour une transat! C’est donc auprĂšs d’une assurance anglo-saxonne RSA que nous avons trouvĂ© refuge » au prix de 4600 euros l’annĂ©e sans avoir besoin de refaire faire une expertise du bateau
 Gloups
 C’est Ă  peu prĂšs ce qu’on a fait! Si certains lecteurs connaissent des bons plans assurance monde qu’ils se manifestent! 🙂 Pour pouvoir vous Ă©crire sur le blog, avoir internet et un peu de crĂ©dit d’appel, nous avons optĂ© pour prendre une carte 3g dans chaque pays. Nous avons gardĂ© le forfait mensuel sans engagement d’Antoine en France Ă  24 euros en parallĂšle pour pouvoir avoir toujours un tĂ©lĂ©phone au cas oĂč. En moyenne les cartes internet nous ont coĂ»tĂ©s entre 10 et 25 euros, mais la durĂ©e de celles-ci ont beaucoup variĂ©es en fonction des pays! A croire que le giga ne s’écoule pas pareil d’un opĂ©rateur Ă  un autre! Ainsi en Espagne nous approchions les 100 euros mensuels en recharge plus communication, au SĂ©nĂ©gal 10 euros le mois avec un Skype de folie au milieu du SinĂ© Saloum et aux Antilles entre 40 et 60 euros mensuel
 Nous sommes en Ă©ternelle recherche de zone wifi gratuite! Nous disposons Ă©galement d’un tĂ©lĂ©phone Iridium pour nos traversĂ©es, pour lequel nous avons achetĂ© au dĂ©part une carte Ă  200 minutes valable 1 an. Pour cette annĂ©e il va donc falloir trouver une offre intĂ©ressante pour ne pas en avoir pour 500 euros ! Pour visiter l’intĂ©rieur des terres, nous louons rĂ©guliĂšrement des voitures qui nous ont coĂ»tĂ© de 25 Ă  60 euros la journĂ©e en fonction des endroits. CĂŽtĂ© CNED, l’inscription et l’annĂ©e complĂšte sont gratuites lorsque vous avez obtenu l’accord du Directeur de l’AcadĂ©mie. Si vous inscrivez vos enfants en annĂ©e libre ou sans accord, il en coĂ»te en moyenne 700 euros par enfant par an Ă  partir du CP. A savoir Ă©galement, nous qui pensions dĂ©penser moins cĂŽtĂ© Antilles que cĂŽtĂ© BalĂ©ares ou Canaries, nous avons eu tout faux! L’avitaillement culinaire nous coĂ»te 40% de plus qu’en France ou que du cĂŽtĂ© MĂ©diterranĂ©e et dans des magasins type Leader Price !! Waouh le rĂȘve ! Tout achat de piĂšces pour le bateau coĂ»te lui aussi plus cher de 30% en moyenne
 La palme du moins cher revient sans aucun doute aux Canaries et la palme du plus cher aux Îles Vierges Britanniques! Mais toujours est-il, que nous avons dĂ©pensĂ© beaucoup plus que prĂ©vu sans avoir fait d’extra particuliers 😩 Bon, c’est bien beau tout ça mais une annĂ©e de voyage ça coĂ»te combien alors? Pour nous, tout compris en incluant frais du bateau, frais d’assurance et frais de vie, il faut compter entre 30 et 40 000 euros sans compter l’achat du bateau
 Nous vous invitons toutefois Ă  faire le calcul de ce que vous coĂ»te une annĂ©e Ă  terre avec tous vos frais en comparaison
 A cĂŽtĂ© de ça nous avons rencontrĂ© des Ă©quipages partis avec des budgets moindres mais cela va aussi souvent avec des bateaux plus petits et/ou des familles moins nombreuses
 A bon entendeur
 Nous espĂ©rons que les prochaines destinations seront moins onĂ©reuses
 Affaire Ă  suivre
 Nous vous laissons et retournons Ă  nos paysages des Grenadines en attendant ce fameux retour en France pour nos vacances
 🙂 VoilĂ , nous avons fait le tour de Majorque !! 20 jours Ă  dĂ©couvrir cette Ăźle, si sauvage d’un cĂŽtĂ© et touristique de l’autre. Nos coups de cƓur, pour cette Ă©tape, aurons Ă©tĂ© sans aucun doute Cala de la Calobra et son torrent de Paraeis, une crique de Portals Nous pour son calme et son eau translucide, ainsi que, pour son cĂŽtĂ© carte postale, Platja des Trenc. MA-GNI-FI-QUE !! Nous avions hĂ©sitĂ© Ă  poursuivre notre route sans passer par l’est de l’üle, puis nous Ă©tions finalement ravisĂ©s. Nous y avons dĂ©couverts les criques de la Cala d’or, trĂšs belles, offrant une large palette de bleus ! Toutefois en cette pĂ©riode de l’annĂ©e, les plages sont bondĂ©es de monde, la mer remplie d’autres bateaux, et cela enlĂšve un certain charme Ă  tous ces paysages. Hors saison, ces endroits doivent ĂȘtre des petits paradis terrestres ! Nous avons passĂ© notre derniĂšre journĂ©e Ă  l’üle de la Cabrera, rĂ©serve naturelle sublime, avec sa balade pour nous dĂ©gourdir les gambettes et visiter le petit chĂąteau. Mais Majorque aura aussi et surtout Ă©tĂ© tĂ©moin des progrĂšs de nos loulous, fulgurants ! Notre Malo du haut de ces presque 10 ans dans moins d’un mois s’il vous plaĂźt, saute de rochers de 6 Ă  8 mĂštres et plonge de presque autant, il ne perd pas non plus une occasion d’aller en palme/masque/tuba vĂ©rifier avec Antoine l’ancre mĂȘme par 8 mĂštres de fond. Elian du haut de ses 6 ans et demi, prend de plus en plus d’assurance et prend plaisir Ă  s’adonner au paddle, aux sauts et Ă  l’apnĂ©e pour dĂ©couvrir les poissons. Quant Ă  notre petit PacĂŽme, lui qui il y a encore 15 jours n’osait pas descendre du bateau autrement que par l’échelle pour se baigner, prend maintenant plaisir Ă  pousser ses frĂšres Ă  l’eau du haut de la coque et Ă  sauter avec eux grĂące Ă  ses brassards ! Il commence Ă  dĂ©couvrir le monde sous-marin Ă  l’aide de son petit masque. Poissons sont mes copains » C’est un vrai plaisir de les voir s’épanouir ainsi 🙂 Moi, je trouve que la vie, elle est belle lĂ  maman, dixit Elian » Bon allez, hop, il est temps Ă  prĂ©sent d’entamer notre traversĂ©e pour Ibiza ! Yes !! Pour nous l’occasion de dĂ©couvrir de nouveaux horizons et peut ĂȘtre celle de se faire une petite sortie en amoureux et pour les garçons, de nouvelles occasions de trouver des endroits d’oĂč sauter ! Une lĂ©gĂšre dĂ©ception quand mĂȘme pour nos deux grands de savoir que non, ils ne rencontreront pas John John, que c’est juste » un acteur mes chĂ©ris, il n’est pas rĂ©el ! 🙂 hihi ceux qui ont vu People comprendront Entre 15 et 18 heures de navigation nous attendent, les conditions mĂ©tĂ©o annoncĂ©es sont bonnes, 10 nƓuds de vent arriĂšre et petite houle. Je vous Ă©cris au moment mĂȘme oĂč c’est mon tour de quart, il est 3h28 prĂ©cisĂ©ment, mon doudou m’a rĂ©veillĂ©e il y a 1 heure aprĂšs avoir partagĂ© son temps de quart entre le rĂ©glage des voiles, la surveillance alentours et les deux derniers volets d’Harry Potter ! Pendant ce temps j’étais censĂ©e dormir moi ! Mais alors que les conditions sont plutĂŽt bonnes, je n’ai pas fermĂ© l’Ɠil de la demi » nuit 😉 Je repense Ă  mes deux derniĂšres qui sont aussi mes premiĂšres nav de nuit oĂč j’avais pourtant dormi paisiblement, je devrais ĂȘtre rodĂ©e » ! 🙂 Oui mais Ă  ces moments-lĂ , la mer Ă©tait d’huile, immaculĂ©e ! Antoine m’avait parlĂ© des bruits du bateau la nuit, entendus pendant le convoyage de Cataja, mais il m’était difficile de m’en rendre compte. Bien sĂ»r il y a nos nuits quotidiennes avec leurs lots de sons nocturnes, plus ou moins gĂȘnants, mais jamais encore je n’avais eu ces sensations-lĂ . La grand-voile est en place, elle ne cesse de claquer et de faire cogner la baume Ă  chaque vague arrivant sur le bateau. Le parquet grince sans cesse, les meubles Ă©galement. J’entends les remous de l’eau sous la coque, et leur puissance, me rappelant que nous sommes tout petit comparĂ© Ă  l’immensitĂ© de cette mer ! Elle pourrait ne faire qu’une bouchĂ©e de nous si elle le voulait ! La houle de travers fait Ă©mettre des sons de dĂ©tonation au niveau des coques, des bruits si forts que vous vous demandez Ă  chaque fois si c’est juste la vague qui est responsable ou si nous avons heurtĂ© quelque chose ! Nous nous faisons balloter au grĂ© du vent, et la nuit ne fait qu’amplifier tous ces sons, qui en journĂ©e seraient Ă  peine remarquĂ©s ! DĂ©cidĂ©ment la nuit est Ă©trange, Ă  la fois un instant je la crains, avec toutes ces peurs qui m’habitent et qui je crois habitent la plupart d’entre nous, et Ă  la fois dĂšs lors que vous vous levez et allez regarder dehors ce qui se passe, cela apaise. Il y a Ă  nouveau un ciel Ă©toilĂ©, nous sommes allongĂ©s Antoine et moi sur le trampoline Ă  nous laisser bercer et Ă  contempler les Ă©toiles, la voie lactĂ©e si belle. Le ciel n’a plus de lune Ă  cette heure-ci, il fait chaud, le bateau file sur les flots, et le spectacle commence
 En l’air un feu d’artifice d’étoiles filantes nous est offert, certaines sont minuscules Ă  peine remarquables, d’autres laissent leurs traces plusieurs secondes. Nous ne savons plus quels vƓux faire 🙂 Et en mer, toujours ces mĂ©duses fluorescentes qui vont et viennent sous nos coques. Certainement plus jolies de loin que de prĂšs !! Nous sommes Ă  prĂ©sent Ă  5 heures encore d’Ibiza, le ciel s’est assombri, les Ă©toiles commencent Ă  s’éclipser pour laisser place au soleil qui bientĂŽt se montrera et j’aperçois au loin les premiĂšres lueurs de la ville 😉 9h30, nous sommes au petit dĂ©jeuner, Ă©puisĂ©s par notre nuit, les garçons, eux, se lĂšvent tranquillement. On annonce notre arrivĂ©e prochaine Ă  Ibiza aux garçons, PacĂŽme comprendra Malo, on va manger des pizzas ! » 🙂 Tout est calme, nous arrivons enfin, reste Ă  vĂ©rifier si le mouillage choisi nous conviendra, nous devrions ĂȘtre tranquille
 Enfin, ça, c’était en thĂ©orie ! Car au moment oĂč je fini cet article, je me suis remise de nos Ă©motions de la veille lors de notre arrivĂ©e, plutĂŽt Ă©pique, et dont nous nous souviendrons un moment ! Revenons quelques heures en arriĂšre
 Nous arrivons Ă  notre destination, la houle va de 50 cm Ă  1 mĂštre, nous dĂ©cidons de nous mettre proche du port, pour pouvoir faire un dĂ©tour en ville lorsque nous serons reposĂ©s. Cala Talamanca, ne nous parait pas trĂšs jolie mais cela devrait aller le temps de dormir, mais la houle omniprĂ©sente nous pousse Ă  nous mettre plus proche d’un coin rocheux pour ĂȘtre un peu moins secoué  Sur place une carcasse d’un ce qui a dĂ» ĂȘtre yacht nous interpelle, il y a un rocher quelques mĂštres avant, on se dit que le propriĂ©taire n’avait pas dĂ» le voir
 Malo me fait part du fait qu’il ne pense pas que ce soit une bonne idĂ©e de se mettre là
 Pour ma part, je n’aime pas particuliĂšrement les alentours, l’eau sombre et les nuages n’aidant pas Ă  voir au fond. Le fond justement, 10 mĂštres, cela ne devrait pas poser souci, mais je n’ai pas une grande confiance en notre guindeau moteur permettant de monter et descendre l’ancre, Antoine dĂ©cide que l’on se posera ici. La manƓuvre commence, Antoine Ă  l’ancre, moi Ă  la barre, la houle, 4 bateaux autour Ă  regarder, Antoine lĂąche l’ancre et commence Ă  laisser descendre la chaĂźne. Croyez-le ou non, Ă  cet instant prĂ©cis, je me dis que dĂ©cidĂ©ment je n’aime pas cet endroit, que nous allons perdre l’ancre
 Une intuition 
 J’essaie de le dire Ă  Antoine, qui lui-mĂȘme n’entend pas et se dĂ©bat avec l’ancre qui au lieu d’ĂȘtre descendue comme Ă  son habitude est restĂ©e coincĂ©e dans la patte d’oie cordage arrimĂ© sur les deux pointes avant qui permet d’assurer la suretĂ© de l’ancrage. De mon cĂŽtĂ© je n’ai pas compris qu’il essaye justement de remonter l’ancre pour rĂ©soudre ce problĂšme, je pense qu’il continue Ă  la faire descendre, alors qu’il est entrain de dĂ©bloquer ce qui posait souci. Soudain, l’ancre dĂ©raille du guindeau, entrainant la chaĂźne dans une descente infernale, que plus rien n’arrĂȘte ! En bout de course, elle Ă©clate le taquet qui en maintenait le bout, le tout dans un bruit assourdissant
 La chaĂźne et l’ancre se retrouvent 10 mĂštres plus bas. Super ! MĂȘme pas envie de pleurer !! Nous venons de perdre, ce que nous pourrions apparenter au frein Ă  main d’une voiture, sans lequel plus rien n’est possible pour nous, sans lequel nous ne pouvons plus nous mettre lĂ  oĂč cela nous chante, et sans lequel nous ne pourrions plus nous mettre Ă  l’arrĂȘt en sĂ©curité  tout va bien ! 😩 Nous rĂ©flĂ©chissons, regardons les alentours, ce fameux rocher ayant dĂ©jĂ  eu la coque de ce yacht, me paraĂźt de plus en plus dangereux Ă  prĂ©sent ! Nous dĂ©cidons de demander de l’aide justement Ă  un yacht postĂ© Ă  cĂŽtĂ© pour pouvoir s’attacher Ă  lui, le temps qu’Antoine retrouve et descende en apnĂ©e chercher l’ancre
 Annexe en marche, cordage, gaffe, pare battage, il prend le nĂ©cessaire pour pouvoir accrocher et maintenir en surface la chaĂźne au pare battage, et ensuite pouvoir la rapprocher du bateau. L’opĂ©ration s’avĂšre dĂ©licate, Malo aide Ă  tenir la chaĂźne, il faut en remonter une partie suffisamment longue pour se rapprocher au maximum et rendre l’opĂ©ration possible une fois Cataja dĂ©tacher du yacht ! Vous imaginez bien qu’une chaĂźne de 50 mĂštres et une ancre destinĂ©e Ă  un bateau de 9 tonnes, pĂšsent leur poids ! Je me mets Ă  la barre, Antoine a la pression car il faut qu’il arrive Ă  faire repasser le tout dans la baille Ă  mouillage par en-dessous, et moi j’ai la pression, car accessoirement nous n’aimerions pas emplĂątrer les autres bateaux ça ferait dĂ©sordre ! et nous approcher trop prĂšs de ces rochers. Vers bĂąbord, vers tribord, en arriĂšre », autant de consignes d’Antoine passĂ© sous le bateau avec son attirail pour finaliser le tout ! Super, j’ai mon homme dans l’eau, sous le bateau, les moteurs sont allumĂ©s, la houle, j’imagine le pire et tente de rester concentrĂ©e sur mon objectif. L’aide de l’autre propriĂ©taire nous aura Ă©tĂ© utile pour soulever la chaĂźne et tout remettre en place
 1h30 plus tard
 AprĂšs une nuit pour ainsi dire blanche, une pression d’enfer, une sacrĂ©e frayeur, nous en avons fini et dĂ©cidons de partir vers un autre mouillage
 Moins poisseux !! Antoine dit toujours que les plans galĂšres, font partis de l’aventure, que c’est plus drĂŽle comme ça »  Je me dis qu’on ne doit pas toujours avoir le mĂȘme sens de l’humour alors 🙂 
 Bon je n’ai l’ai pas vu beaucoup rire hier quand mĂȘme 🙂 
 Mais tout est bien qui finit bien ! Nous finirons la journĂ©e installĂ©s tranquillement Ă  Playa d’en Bossa, Ă  la terrasse d’un restaurant bien mĂ©ritĂ© ! Notre album Majorque est complet, nous vous invitons Ă  dĂ©couvrir toutes les photos via le lien CA y est!!! Le vrai compte Ă  rebours a commencĂ©, et pas uniquement celui que nous avons programmĂ© sur notre iPhone, au taquet!! 🙂 Nous sommes Ă  moins d’un mois du dĂ©part! Le vrai, le seul, l’unique, celui attendu depuis si longtemps!! Oh sĂ©rieux? Ils le font vraiment alors?!! Et oui 😉 Enfin, c’est Ă  nous, et pour de vrai de vrai!! hihi 😉 VoilĂ  plusieurs semaines que nous sommes rĂ©sidant Ă  quai Ă  La Grande Motte, que nous n’avons plus d’adresse qui nous soit propre, que nous ne recevons plus directement notre courrier, que nous sommes dorĂ©navant SDF et de fait, que nous ne rentrons plus dans les cases prĂ©vues par la sociĂ©tĂ© française
 Nous sommes encore pour quelques semaines toujours liĂ©s Ă  notre vie de terrien mais notre esprit lui, vagabonde dĂ©jĂ  sur les flots 🙂 Oh, que c’est bon!! Et dire qu’il y a 2 mois nous apprĂ©hendions d’emmĂ©nager Ă  bord! Mine de rien et malgrĂ© ce dĂ©sir qui nous habite depuis tant de temps, il n’était pas Ă©vident de nous plaire dans nos nouveaux 45 mÂČ, ni que les enfants apprĂ©cient leur nouveau toit, et par-dessus tout nous ne voulions pas d’une certaine façon risquer de dĂ©florer » le sujet avant mĂȘme d’avoir quittĂ© la France! Si nous avions su Ă  quel point la vie Ă  bord allait nous plaire, combien de nouveaux petits plaisirs simples comme contempler de magnifiques couchers de soleil et apprĂ©cier le calme le soir venu allait nous rĂ©jouir, nous aurions essayĂ© de gratter quelques semaines ou mois de plus auprĂšs de notre directeur de port! Qu’il se rassure, malgrĂ© un emplacement idĂ©al et la sympathie gĂ©nĂ©rale qui rĂšgne autour du quai, nous partirons avant la mi-juillet; Depuis ces derniĂšres semaines, nous avons ouverts nos chakras ». Cela nous rĂ©ussit plutĂŽt pas mal aux uns et aux autres, ça fait du bien et ça se voit! 😉 Les enfants tout d’abord qui craignaient de ne trouver personne avec qui jouer, ont en moins de 2 jours rencontrĂ© deux autres petites filles voyageuses du mĂȘme Ăąge sur le mĂȘme ponton. C’est Ă  croire qu’ils se connaissent depuis toujours tant nous les entendons rire encore et encore! Ils passent leurs soirĂ©es Ă  vadrouiller entre Cataja, le quai, le bateau des filles, et devant les bateaux voisins Ă  discuter avec une aisance dĂ©concertante! PacĂŽme lui, ne cesse de vouloir ĂȘtre Ă  bord, rend mes trajets infernaux dĂšs lors que je me dĂ©place en voiture tant il me tanne pour retourner au bateau! 🙂 Il est toujours fier de montrer sa chambre Ă  toutes les personnes qui viennent dĂ©couvrir notre nouveau chez nous, et ne manque pas une occasion d’aller sauter sur le poline ». Toujours souriant, un vrai petit soleil! 😉 Mon doudou travaille toujours et ce jusqu’à fin juin. Il lui tarde de passer au rythme de vacances
 prolongĂ©es! Yep! 🙂 Il continue d’apprendre Ă  bricoler sur toutes les petites rĂ©parations restant Ă  effectuer avant le dĂ©part. Je le vois prendre plaisir Ă  chaque problĂšme rĂ©solu, et lĂ  oĂč pour certains cela ne serait ni plus ni moins qu’un bricolage de plus, c’est pour nous de vraies petites victoires! N’oublions pas que l’on part de rien, zĂ©ro, nada, aucune connaissance en matiĂšre de bricolage! Quant Ă  moi
 Comment je me sens? Est-ce que je rĂ©alise? Est-ce que ce n’est pas trop dur?
 Et bien, si proche du dĂ©part, je me sens Ă©tonnement bien! Soyez zen! 😉 Je suis moins angoissĂ©e que je n’ai pu l’ĂȘtre auparavant Ă  l’idĂ©e de tout lĂącher et de partir. Je ne suis pas sĂ»re de ne pas avoir le dĂ©part blues » d’ici quelques temps mais pour le moment je profite de cette sensation de bien-ĂȘtre et de sĂ©rĂ©nitĂ© actuels! Deux raisons doivent toutefois contribuĂ©es Ă  cet Ă©tat 🙂 La premiĂšre Quelques articles sur notre projet dans la presse spĂ©cialisĂ©e et toc, toc, toc sur notre coque! 😉 
 Des personnes, des familles ayant des envies similaires sont venues Ă  notre rencontre ou nous ont Ă©crit. Toutes nous ont apportĂ© des mots, une nouvelle force et de l’énergie positive!! Comme nous l’avons fait prĂ©cĂ©demment, elles prennent leur dose » de rĂȘve en lisant notre blog ou en nous contactant directement, et nous prenons plaisir Ă  partager et Ă©changer avec eux 🙂 Il est agrĂ©able de ne pas ĂȘtre pris pour des fous inconscients! Nous ne sommes pas encore partis, mais dĂ©jĂ  ce projet nous amĂšne Ă  faire de belles rencontres condensĂ©es et riches! 😉 La deuxiĂšme Il est quand mĂȘme bon de se sentir soutenu par les siens! Lorsque vous vous lancez dans un tel projet, aussi fou soit-il pour certains ou n’ayant rien d’exceptionnel pour d’autres, il est essentiel d’avoir la confiance, les encouragements, les gestes de ceux qui vous sont chers, et ce n’est pas toujours simple! Et oui
 Nous avons tous nos propres peurs avec lesquelles il faut composer! Et la famille n’est pas en reste de ce cĂŽtĂ© lĂ ! 😉 Heureusement Antoine et moi nous sommes dĂ©couverts un esprit de persuasion du tonnerre!! hihi Au final on aura mĂȘme convaincu » quelques membres pas gagnĂ© d’avance! C’est ça qui fait du bien!! 😉 Il nous a d’ailleurs Ă©tĂ© offert un livre, en clin d’Ɠil Ă  notre histoire, et je n’en suis actuellement qu’au dĂ©but mais il est Ă©crit en premiĂšre page et nous tenions Ă  vous en faire part, cela mĂ©rite rĂ©flexion
 La vie est un risque. Si tu n’as pas risquĂ©, tu n’as pas vĂ©cu. C’est ce qui donne
 un goĂ»t de champagne. » SƓur Emmanuelle VoilĂ , pour le petit bilan si proche du dĂ©part! PO-SI-TIF!!! Il nous reste et en bref
 Ă  profiter de nos derniers instants dans la rĂ©gion, nous prendre la tĂȘte avec la paperasse d’avant dĂ©part, vendre nos derniers effets personnels qui ne nous serons plus d’utilitĂ© Ă  bord, acheter un barbecue indispensable, faire le plein d’apĂ©ro 🙂 , vĂ©rifier l’armement de sĂ©curitĂ©, nous gaver encore de gaufres au sucre les quelques soirs oĂč la chaleur voudra bien ĂȘtre de la partie, commander Ă  nouveau un fraisier dĂ©gustĂ© Ă  l’anniversaire de PacĂŽme une tuerie atomique que nous ne pourrons plus re-manger, aller au cinĂ©ma en namoureux » pour voir un film en français, faire les pleins de chocolat pour les soirs de nostalgies et de belvita miel choco indispensables au petit dĂ©j, acheter un short de bain Ă  Antoine un peu de tenue quand mĂȘme!, acheter encore quelques bouquins nĂ©cessaires aux traversĂ©es que nous entreprendrons, noter les adresses pour envoyer quelques cartes postales de temps Ă  autre, ranger au fond du fond des placards les cartables des enfants dĂšs lors que l’école sera finie, vĂ©rifier que notre tĂ©lĂ©phone est bien dĂ©simlocker pour rester joignable, faire les pleins d’eau et de gasoil aie ça va faire mal au porte monnaie! 
 euh, je crois que c’est bon
 ah non j’oubliais un truc super important!!! 🙂 
 fĂȘter d’ici quelques jours notre pot de dĂ©part avec toutes les personnes et amies ayant comptĂ© pour nous durant ces derniĂšres annĂ©es ou fraĂźchement rencontrĂ©es, que nous aurions bien aimĂ© connaitre plus tĂŽt! Sachez que nous vous accueillerons volontiers ici ou lĂ  Ă  bord de Cataja!! Nous tenions aussi Ă  vous dire merci Ă  tous pour les moments passĂ©s avec vous c’est pas dit que nous serons en Ă©tat de vous le dire samedi soir alors
 😉 Allez, next!
 😉 Ça y est!! 1er bilan enfin, aprĂšs des semaines et des semaines de prĂ©paration, de vente de maison, de choix de bateau, d’achat de celui-ci, de convoyage, de vente d’effets personnels, de jouets de nos garçons et de vĂȘtements, de tout ce matĂ©riel accumulĂ© et rassurant pour la plupart d’entre nous, de tri dans notre vie, pour ne garder que l’essentiel, de rangements, d’astiquage de Cataja, d’allers et venues entre la maison et le bateau, d’achat de nĂ©cessaire pour Cataja, nous y sommes!! Pile dans les temps
 A bord de notre bateau, de notre nouvelle maison pour au moins la prochaine annĂ©e Ă  venir, et plus si affinitĂ©s! Welcome!! C’est donc le 26 avril 2013, que nous avons emmĂ©nagĂ© dans notre nouveau chez nous, aux Saintes Marie de la Mer, lieu d’accueil de Cataja, jusqu’au 1er mai
 C’est en pleines vacances scolaires, que nous avons pris possession des lieux Non, sans une certaine apprĂ©hension
 Comment allons-nous gĂ©rer le changement? Comment allons-nous accepter la diffĂ©rence de surface s’offrant Ă  nous? OĂč allons-nous mettre toutes nos affaires restantes? Nous envisageons un nouveau tri au vue de tout ce que nous avons dĂ©posĂ© Ă  bord, mais nous rendrons compte par la suite des possibilitĂ©s de rangements de Cataja!
 Heureusement! Mais surtout comment les enfants vont prendre ce changement radical, et se sentir dans leur nouvelle chambre »?? Vont-ils prendre leurs marques rapidement, et ne pas regretter leur maison? Nous avons je crois, emmĂ©nagĂ© Ă  la pire pĂ©riode de l’annĂ©e! Et en 10 ans que nous avons passĂ© dans la rĂ©gion, nous n’avions jamais connu cela! Fin avril
 Nous nous attendions Ă  avoir du soleil et de la chaleur, nous nous imaginions dĂ©jĂ  visiter les Saintes et nous balader Ă  dos de cheval au beau milieu de cette magnifique Camargue
 Queneni! Nous voilĂ  cloitrer 4 jours durant, dans notre bateau, sous une pluie battante, interminable, une tempĂ©rature avoisinant les 5 degrĂ©s la nuit, de l’orage, des moustiques Ă  foison et un dĂ©placement professionnel d’Antoine, nous laissant les enfants et moi livrĂ©s Ă  nous mĂȘme! Nous avions rĂȘvĂ© mieux comme installation
 Mais nous nous en sommes sortis!! 🙂 Personne n’a pĂȘtĂ© les plombs, ce qui en soit Ă©tait dĂ©jĂ  pas mal! Et c’est le 1er mai, que nous avons profitĂ© enfin d’une accalmie pour parcourir les 3 heures nous sĂ©parant de notre nouveau port d’attache La Grande Motte! VĂ©rifications, amarres, rangements
 Tout est en place, PiĂ©ric, StĂ©phanie et leurs loulous qui seront de la partie sont lĂ , les enfants continuent tranquillement Ă  jouer dans leur cabine
 C’est bon, on peut y aller! La sortie du chenal du petit RhĂŽne, est, on peut le dire, mouvementĂ©e!! Les courants contraires forment des vagues dĂ©ferlantes et nous secouent bien comme il faut
 Le bateau tremble, tape, est arrĂȘtĂ© net par les vagues
 MĂȘme pas peur! Mer ridĂ©e ou belle qu’ils disaient Ă  MĂ©tĂ©o France! Mon Ɠil oui
 C’est seulement 1 heure aprĂšs que nous navigueront tranquillement, sous le soleil jusqu’à notre arrivĂ©e 🙂 Nous apprĂ©cions les premiers rayons sur notre peau, sommes rĂ©unis autour du trampoline, discutons, contemplons, observons nos enfants vivre cet instant, nous perdons dans nos pensĂ©es
 L’aventure a commencé  doucement
 et apprĂ©cions cette navigation entourĂ©s d’amis, qu’il nous sera bien difficile de quitter 😉 Les jours passent, et nous prenons plaisir Ă  dĂ©couvrir La Grande Motte autrement, apprĂ©cions les moments passĂ©s Ă  bord ouf les garçons et nous-mĂȘmes apprĂ©cions l’aspect cosy de notre bateau et de dormir dans nos cabanes », les apĂ©ros qui commencent les papotages avec nos voisins de quai, les balades Ă  la plage Ă  deux pas de la maison », les gaufres savoureuses de chez Mignon, les repas dans le cockpit extĂ©rieur et savourons nos desserts sur le poline » entendez trampoline dit par PacĂŽme 🙂 Un avant-goĂ»t de vacances
 Nous n’en oublions pour autant pas les divers rangements qu’ils nous restent Ă  faire, les nettoyages en tout genre, la mise en place du filet de sĂ©curitĂ©, la crĂ©ation d’une passerelle maison » un petit tour Ă  Brico DĂ©pĂŽt, une Ă©chelle, du contreplaquĂ©, des boulons, de l’antidĂ©rapant et hop, le tout pour la modique somme de 70 euros, on est loin des 700 euros en moyenne dans tout uship qui se respecte! par mon Doudou lui-mĂȘme pas peu fier!! 🙂 , les premiĂšres pannes Ă  gĂ©rer pompe Ă  eau qui ne fonctionne plus malgrĂ© un plein d’eau fait comme il faut nous apprenons du coup qu’il nous faudra couper la pompe Ă  eau durant les prochaines naves sous risque de la faire tourner dans le vide merci Ă  Seb pour sa prĂ©cieuse aide, WC bouchĂ© comme on l’apprĂ©hendait, et aprĂšs une fouille en bonne Ă©duforme, Antoine dĂ©couvrira le coupable un missile Playmobil ayant bien failli faire tout exploser! Frigo ne rĂ©frigĂ©rant plus, nous apprenant que d’ĂȘtre branchĂ© Ă  quai ne suffit pas Ă  tout faire tourner, verdict sans appel, nous devons remplacer nos batteries! Mais prenons les choses du bon cĂŽtĂ© il vaut mieux que tout cela nous arrive ici plutĂŽt qu’en plein milieu de l’ocĂ©an! 😉 Nous rĂ©alisons qu’il reste approximativement, 2 mois avant LE grand dĂ©part! A cette idĂ©e, tout comme dans notre quotidien je pense pouvoir parler au nom d’Antoine Ă©galement nous ressentons un tas d’émotions tellement diffĂ©rentes
 Un instant c’est de la joie, du bonheur, de l’excitation, de l’adrĂ©naline Ă  l’idĂ©e d’enfin vivre ce rĂȘve qui nous habite depuis tant d’annĂ©es, une fiertĂ© de se dire que quoi qu’il advienne nous aurons fait ce qu’il faut pour y arriver, et pour ma part, c’est aussi l’imagination de devenir une Indiana Jones des temps modernes Ă  bord de mon bateau, bravant avec courage vents et marĂ©es et me dĂ©couvrant une Ăąme d’aventuriĂšre jusque-lĂ  ignorĂ©e
 🙂 si si, j’espĂšre bien la dĂ©couvrir 🙂 , un instant c’est de la peur, une impression d’ĂȘtre au bord d’un prĂ©cipice, de ne plus pouvoir reculer et d’avoir peur de faire le grand saut vous savez comme cette peur du vide que vous avez peut-ĂȘtre dĂ©jĂ  ressenti au bord d’une falaise ou dans un manĂšge, le cƓur battant et l’estomac noué , la rĂ©alisation que nous allons laisser nos familles et amis, pour une durĂ©e inconnue, et vous ressentez encore plus fort ce lien qui vous unit Ă  eux , l’envie de leur dire combien vous les aimez, combien ils vont vous manquer, combien pour nous aussi et mĂȘme si c’est notre choix, cela va ĂȘtre dur de les laisser, et combien nous devons ĂȘtre forts pour eux, pour nous
 Il parait que choisir c’est renoncer , nous avons eu connaissance de cette citation il y a quelques mois, dans un autre contexte et n’en n’avions pas pris pleine mesure, aujourd’hui nous comprenons mieux 
 Pourquoi ne peut-on simplement pas tout avoir? 😉 Partir est le plus dur
 On nous avait prĂ©venu, aprĂšs ce n’est que du bonheur paraĂźt-il
 Il nous tarde donc de voguer vers Notre aventure et d’écrire Notre histoire
 😉 RĂ©trospective d’un petit journal de bord tenu par mon doudou durant le convoyage
 Enfin le convoyage. Point de dĂ©part Lorient, destination Martigues. 1700 mile, soit 3100 km. La mĂ©tĂ©o annonce le vent du nord que nous attendions mais une houle de 4 Ă  5 mĂštres nous attend sur le parcours. šLes protagonistes š Moi-mĂȘme Antoine, heureux nouveau propriĂ©taire de Cataja! 🙂 Christophe Ancien propriĂ©taire du bateau qui a gentiment proposĂ© de m’accompagner sur ce convoyage. C’est son galop d’adieu avant de prendre son futur bateau. Il est skipper professionnel. C’est un grand gaillard qui inspire la confiance et qui la mĂ©rite largement. C’est un bon vivant, il aime le beurre salĂ©, le ti punch et l’eau salĂ©e. Ça a Ă©tĂ© un vrai plaisir de partager ces moments avec lui 🙂 Florian alias le gamin Jeune cinĂ©aste de talent System D prod 🙂 qui a acceptĂ© de venir s’enfermer sur un bateau avec moi alors qu’il n’a aucune expĂ©rience de la voile. C’est beau les amis 🙂 Il aime regarder des films, se coucher tard, se lever tard, les jeux de dĂ© oĂč il faut mentir et la terre ferme 🙂 Marc Jeune retraitĂ©, ami de Christophe qui a acceptĂ© sur un coup de tĂȘte de nous accompagner. Et je l’en remercie. Marc ne sait pas mentir 🙂 dĂ©gage une certaine sĂ©rĂ©nitĂ© et accompagne volontiers Christophe dans la mise au point de ti punch dĂ©licieux. Jeudi 10 janvier 14h30 Christophe nous rĂ©cupĂšre Ă  l’aĂ©roport et nous emmĂšne au bateau pour poser nos affaires. Des artisans s’affairent dessus. Le voilier, est en train de changer les aubants, le mĂ©cano fait la rĂ©vision des moteurs et un autre finalise la mise en place du dessalinisateur. Notre bateau est transformĂ© en une vĂ©ritable fourmiliĂšre et je jongle de l’un Ă  l’autre en tentant tant bien que mal de retenir leurs conseils avisĂ©s! Une fois les artisans partis, nous remettons le bateau en ordre, installons nos affaires et repartons pour faire les courses d’avitaillement. Ce n’est pas une mince affaire de prĂ©voir 15 jours de repas pour 4 lascars qui ne se connaissent pas et qui ont des goĂ»ts diffĂ©rents. Le soir nous allons dĂźner dans le centre de Lorient et revenons nous coucher tĂŽt au bateau extĂ©nuĂ© par une journĂ©e bien remplie. Vendredi 11 janvier Rebelote! Courses, rĂšglements des factures, prĂ©paration du bateau et rĂ©cupĂ©ration de Marc, notre quatriĂšme Ă©quipier qui nous rejoint en fin d’aprĂšs-midi. AprĂšs une Ă©niĂšme prise de la mĂ©tĂ©o, nous dĂ©cidons finalement de partir dĂšs samedi aprĂšs-midi, malgrĂ© des vents contraires annoncĂ©s et une houle de 7 mĂštres! Je n’ai jamais pris la mer avec des conditions pareilles et ma Doudou manque de s’étouffer quand je lui annonce notre decision
 Normalement ces mauvaises conditions ne devraient Ă  priori pas persister, et la mĂ©tĂ©o devrait devenir plus favorable dĂšs dimanche pour nous permettre de traverser le terrible golfe de Gascogne
 Je l’espĂšre en tout cas fortement! Samedi 12 janvier AprĂšs une nuit un peu froide qui ne m’a pas permis de recharger pleinement mes batteries, nous levons l’ancre Ă  1150. La sortie du port de Lorient, se fait sous un ciel maussade. Quand on atteint l’üle de Groie, la houle atlantique nous cueille de plein fouet avec de grosses lames de 6 Ă  7 mĂštres de haut qui heureusement ne dĂ©ferlent pas. On monte, on descend, on monte, on descend et ainsi de suite. Le vent froid se fait bien sentir et nous rappelle que nous naviguons au prĂšs pour cette premiĂšre partie du pĂ©riple. Quand le soir arrive, je commence Ă  sentir que mon corps ne comprend pas trop ce qui lui arrive. Et quand la nuit tombe, je n’arrive plus Ă  garder mes repas dans mon estomac 😩 Le mal de mer me prend comme jamais. Je resterai les 48 prochaines heures clouĂ© Ă  ma couchette sans pourvoir bouger plus loin que les toilettes ou le premier seau venu! Je sais d’aprĂšs mes nombreuses lectures sur le sujet que ce mal ne dure rarement plus de 2 ou 3 jours. Mais quand on est dedans, 2 ou 3 jours Ă  rendre tout et plus encore, c’est trĂšs trĂšs long! L’équipage ne me verra donc pas trĂšs souvent pendant ces 2 premiers jours, et toujours accompagnĂ© de mon meilleur ami le seau. Dimanche 13 janvier Nous avançons bien 🙂 Pendant mes rares apparitions, je me renseigne sur l’avancĂ©e et la mĂ©tĂ©o. Tout va pour le mieux, je peux donc retourner me coucher! Et dans ma bannette
 je me demande ce que je fais lĂ  😩 Lundi 14 janvier Mon estomac semble avoir rendu tout ce qu’il avait Ă  rendre et mes apparitions sur le pont deviennent de plus en plus longues. Nous sommes maintenant au milieu du golfe de Gascogne Ă  plusieurs centaines de kilomĂštres des terres les plus proches. Je profite de mes premiĂšres apparitions de dauphins. Le sourire me revient petit Ă  petit et je pense au plaisir que mes petits bonhommes auraient eu Ă  partager ce moment magique 🙂 Chaque jour grĂące Ă  la magie de l’iridium, je reçois des nouvelles de ma doudou et des enfants. Et j’en donne quand mon estomac le permet. Mardi 15 janvier Nous approchons des terres d’Espagne et du cap FinistĂšre. Le plus dur du golfe de Gascogne est derriĂšre nous. La houle est redescendue dans des proportions beaucoup plus acceptables et le vent nous pousse gentiment dans le bon sens. Enfin des navigations comme je les espĂ©rais. On se paye mĂȘme le luxe de jouer au dĂ© a un jeu que Florian nous enseigne, appelĂ© Le Maya, rebaptisĂ© pour l’occasion en Cataja. Cela sera notre jeu officiel pour les quelques jours Ă  venir. J’ai bien emmenĂ© des livres pour occuper les journĂ©es de navigation, mais je ne suis pas encore suffisamment amarinĂ© pour les ouvrir! J’écoute les conseils de Christophe et tente de mĂ©moriser tout ce Ă  quoi il faudra penser pour faire tourner cet engin car ceux qui me connaissent savent Ă  quel point je suis douĂ© pour le bricolage
 C’est donc une qualitĂ© qu’il va rĂ©ellement falloir que je dĂ©veloppe. Je suis donc tout ouĂŻe quand Christophe prodigue ses conseils et je bois ses paroles comme la parole divine. Mercredi 16 janvier Nous longeons la cĂŽtĂ© portugaise et avançons plus vite que nos estimations initiales. Le bateau file entre 8 et 15,6 nƓuds qui restera le record de notre traversĂ©e. Je suis trĂšs agrĂ©ablement surpris par les qualitĂ©s de bon marcheur de Cataja. Dans chaque situation de navigation que nous rencontrons, je me demande comment ma doudou rĂ©agirait. Est-ce que telle ou telle situation serait gĂ©rable en Ă©quipage familiale
 Jeudi 17 janvier Nous arrivons prĂšs de Gibraltar que nous passerons dans la nuit. Gibraltar constitue une zone de navigation sensible par lequel tout le trafic entre la mĂ©diterranĂ©e et l’atlantique transit. Et dans la masse des bateaux, nous ne faisons pas partie des plus gros. De vĂ©ritables villes sur l’eau croisent notre route Ă  plus de 20 nƓuds quand nous n’en faisons que 7 ou 8. On espĂšre vivement qu’il y a quelqu’un Ă  leur vigie! Nous approchons du goulot d’étranglement de Gibraltar Ă  bonne vitesse de nuit. Ce n’est pas mon quart et je suis en train de somnoler dans ma cabine quand tout Ă  coup, je sens le bateau faire de drĂŽles de manƓuvres, que l’on vire de bord de maniĂšre intempestive. Les voiles font rĂ©sonner leurs claquements sourds jusque dans les coques. J’enfile ma tenue de quart, une paire de bottes et suis sur le pont. Tout le monde s’y affaire d’ailleurs. J’interroge Florian du regard qui winch le bout du gĂ©nois. Il me dit que le gĂ©nois est coupĂ© en deux. Je deviens blĂȘme, sors la tĂȘte pour me rendre compte de la situation. Ouf! Je me rends compte que ce que Florian voulait dire, c’était que le gĂ©nois s’était mis en soutien-gorge. La partie du haut s’est enroulĂ© dans un sens et la partie du bas dans l’autre. Christophe est Ă  la manƓuvre et essaye de faire en sorte que le vent s’engouffre dans la voile dans le bon sens pour la dĂ©mĂȘler. Tout ça au milieu du rail des cargos, de nuit avec un vent et une mer qui forcie. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliquĂ©?
 Nos manƓuvres ne semblent pas porter leur fruit et je vois dĂ©jĂ  le moment oĂč nous devrons nous dĂ©barrasser de notre beau gĂ©nois 😩 Nous dĂ©cidons une manƓuvre de la derniĂšre chance. Je m’harnache au pied du mat et je descends la grande voile intĂ©gralement sous des trombes d’eau gĂ©nĂ©rĂ©es par les vagues que l’on reçoit de face. Florian vient me donner un coup de main. Moins bien Ă©quipĂ©, il se fait doucher copieusement! EurĂȘka! La stratĂ©gie est payante. Le gĂ©nois reprend sa configuration normal et nous reprenons notre route dans le dĂ©troit de Gibraltar oĂč nous sommes littĂ©ralement aspirĂ© par la mĂ©diterranĂ©e qui nous gratifie d’un fort courant positif. Nous gagnons 3 nƓuds sur notre vitesse surface grĂące au courant de la marĂ©e montante 🙂 Nous sommes au milieu du dĂ©troit. À bĂąbord les lumiĂšres de Gibraltar et de l’Europe. À tribord les lumiĂšres de Tanger et de l’Afrique. Ça fait quand mĂȘme quelque chose de se retrouver pile entre 2 continents. Dommage qu’il fasse nuit. Ou c’est peut ĂȘtre mieux ainsi
 le sujet n’aura pas Ă©tĂ© dĂ©florĂ© avant de le refaire en famille 🙂 Vendredi 18 janvier De l’autre cĂŽtĂ© du dĂ©troit, le vent renforcĂ© par l’effet venturi nous pousse encore plus fort dans la bonne direction. La nuit est douce, je prends mon quart. La nuit est sombre et la lune Ă©claire faiblement d’un timide croissant naissant. Je regarde la masse sombre et liquide qui nous entoure et me laisse aller Ă  mes rĂȘveries. Quand tout Ă  coup je vois des traĂźnĂ©es de planctons fluorescents qui fusent vers notre bateau comme si une torpille venait Ă  notre rencontre. Je regarde de plus prĂȘt intriguĂ© et rĂ©alise que des dauphins nous accompagnent 🙂 Je joue Ă  les Ă©clairer avec ma lampe frontale, j’ai l’impression qu’ils prennent goĂ»t Ă  ce jeu, ils m’accompagneront pendant toute l’heure de mon quart. Ce seront les derniers dauphins que nous verrons du pĂ©riple. La mĂ©diterranĂ©e n’étant pas Ă©tĂ© aussi gĂ©nĂ©reuse en rencontre de ce genre que ne l’aura Ă©tĂ© l’atlantique. La journĂ©e, la mĂ©tĂ©o devient de moins en moins maniable. Le vent est fort et une houle inhabituellement forte en mĂ©diterranĂ©e nous oblige Ă  trouver un abri Ă  Almeria en Espagne. Cette halte mettra un point d’arrĂȘt Ă  notre progression fulgurante. Nous nous imaginions dĂ©jĂ  arriver en moins de 10 jours alors que nous en avions prĂ©vu 15, mais la mĂ©tĂ©o en aura dĂ©cidĂ© autrement. Samedi 19 janvier La mĂ©tĂ©o ne nous permet toujours pas de reprendre la mer et quand on voit ce qui nous attend plus au nord on se dit qu’il va falloir jongler avec les fenĂȘtres mĂ©tĂ©o. Aujourd’hui Christophe en profite pour me donner quelques conseils en mĂ©canique et me montre les gestes qu’il faut avoir pour bien entretenir son moteur. Florian vadrouille en ville et profite des soldes espagnoles. AprĂšs consultation de la mĂ©tĂ©o, nous avons une petite fenĂȘtre mĂ©tĂ©o entre un coup de vent qui vient du sud et un autre du nord, on devrait pouvoir partir demain pour tenter d’approcher le fameux cap Creus et la frontiĂšre française. L’incertitude de la mĂ©tĂ©o nous dicte de rester le long des cĂŽtes pour Ă©viter la houle qui fait rage au large. Dimanche 20 janvier AprĂšs une nuit Ă  tirer sur nos amarres par un vent de prĂšs de 40 nƓuds dans le port, nous prĂ©parons le bateau pour le dĂ©part. Christophe et Marc qui dormaient cĂŽtĂ© quai ont une petite mine. Ils ont entendu les cordages grincer toute la nuit. Avant le dĂ©part nous faisons un rapide tour du bateau et constatons qu’une poulie est endommagĂ©e. En voulant la changer, nous constatons que le bout en mĂ©tal de la baume sur lequel est accrochĂ©e la grand-voile est littĂ©ralement dĂ©chirĂ© sur prĂȘt de 15 centimĂštres. Cela a dĂ» arriver pendant un empannage intempestif avant notre arrivĂ©e Ă  Almeria. Nous renforçons tout cela avec un bout de rabe et dĂ©cidons de prendre le premier ris dans la grand-voile pour ne pas forcer sur la rĂ©paration. Nous appareillons enfin. En milieu d’aprĂšs-midi. La mĂ©tĂ©o en mĂ©diterranĂ©e est dĂ©cidĂ©ment trĂšs curieuse. Nous naviguons au moteur car le vent est aux abonnĂ©s absents. La mer est belle, il fait beau, Christophe fait la sieste et Marc, Florian et moi nous adonnons Ă  nos occupations dans le carrĂ©. L’anĂ©momĂštre continue de nous annoncer un triste 5 nƓud de vent. Tout Ă  coup je lĂšve la tĂȘte de mon iPad, jette un Ɠil distrait Ă  l’anĂ©mo et le voit qui monte, 10, 15, 20 puis 25 nƓuds de vent en l’espace d’une minute. Branle-bas de combat, tout le monde sur le pont pour adapter les voiles Ă  ce brusque changement de vent. Il restera soutenu toute la nuit. Lundi 21 janvier et mardi 22 janvier Nous continuons notre progression, le vent reste soutenu dans les 20 Ă  25 nƓuds, la houle est croisĂ©e et nous filons, grands voile sous un ris et gĂ©nois dehors, Ă  prĂšs de 10 nƓuds. Quand une fois de plus l’homme invisible qui joue avec le ventilo gĂ©ant qui nous propulse dĂ©cide de nous faire une blague
 aprĂšs une forte secousse sur une vague plus grosse que les autres que nous pĂ©nĂ©trons Ă  pleine vitesse, il pousse le bouton off
 le vent passe de 20 Ă  6 nƓuds en 30 secondes sans qu’aucun signe extĂ©rieur ne vienne annoncer ce changement brusque! Mercredi 23 janvier Nous nous rĂ©unissons autour de l’iPad pour la grand-messe de la mĂ©tĂ©o afin de voir ce qu’Eole nous rĂ©serve pour la journĂ©e. En fin de journĂ©e une barre de flĂšches rouges indiquant des vents Ă  prĂšs de 50 nƓuds nous barre la route sur la carte mĂ©tĂ©o. Nous prenons donc la dĂ©cision d’aller nous abriter Ă  Blanes un peu au nord de Barcelone. AprĂšs une petite sortie avec Florian, nous revenons au bateau pour nous reposer un peu. Le matin, Christophe me prĂ©sente l’annexe et m’apprend ses petits secrets et comment gĂ©rer ses petits caprices. Une fois Ă  l’eau et dĂ©marrĂ©e, je pars l’essayer et me rĂ©gale de voir que les petits 15cv, marchent trĂšs trĂšs bien. La preuve en image 🙂 Avant notre dĂ©part nous allons manger au restaurant des pĂȘcheurs qui nous sert des moules et des saumons dĂ©licieux. Nous voilĂ  repu. Le plein de gasoil, le rĂšglement de la nuit Ă  la capitainerie et il est temps de partir. La premiĂšre partie de la navigation se passe sans encombre, au moteur Ă  cause du vent qui se cache derriĂšre les montagnes. Devant nous le cap Creus que nous passerons cette nuit et derriĂšre le cap
 La France!! 🙂 La rĂ©putation du cap Creus nous fait rĂ©duire les voiles d’avance pour Ă©viter les mauvaises surprises. Bien nous en a pris. Plus nous approchons plus le vent et la mer forcissent. Le vent que nous avons dans le nez, dĂ©passe maintenant les 30 nƓuds. Les vagues de 2 mĂštres de face, sont cassantes et le bateau s’adonne aux montagnes russes. MalgrĂ© les moteurs et les voiles, nous peinons Ă  dĂ©passer les 3 nƓuds dans des conditions Ă©prouvantes pour le bateau et pour l’équipage. Le stresse monte. AprĂšs la casse subit lors de notre dernier coup de vent, je crains pour Cataja. Je suis seul Ă  la barre. Je ne veux pas la quitter. Je sais que cette nuit je ne dormirai pas beaucoup. Christophe est parti se coucher, et franchement j’aurais bien aimĂ© sa prĂ©sence de professionnel rassurante Ă  ce moment-lĂ . Vers 23h, Marc me rejoint et sa prĂ©sence sereine me fait un bien fou. Je regarde l’anĂ©momĂštre s’affoler Ă  chaque claque que les rafales nous infligent. 35, 36, 37 nƓuds. Je sens Cataja grincer sous les coups de boutoirs des vagues et le vent qui hurle dans la mature. Chaque mĂštre se mĂ©rite. Nous voyons le phare du cap Creus. J’apprĂ©hende les vents derriĂšre le cap Creus. Vont-ils dĂ©bouler avec forces des PyrĂ©nĂ©es? Jeudi 24 janvier Il est 3 heures du matin. Je prends mon quart. Le cap Creus est derriĂšre nous et nous naviguons dans les eaux françaises. Florian qui vient de me rĂ©veiller me dit qu’on essaye de nous contacter Ă  la Vhf. Tout ensuquĂ© je rĂ©ponds tant bien que mal au monsieur des douanes qui nous demande qui on est, d’oĂč on vient, oĂč on va etc
 AprĂšs l’interrogation surprise, je prends la relĂšve de Florian, qui ne rĂ©apparaĂźtra pas avant midi. Il part se coucher gagnĂ© par le mal de mer. Le stress des conditions difficiles rencontrĂ©es me tiendra Ă©veillĂ© et je ne retournerai pas me coucher. Nous jouons avec la mĂ©tĂ©o. Le vent s’est calmĂ© en matinĂ©e mais il est annoncĂ© un retour en tempĂȘte pour l’aprĂšs-midi. La question est jusqu’à quel port peut-on pousser sans prendre le risque de nous retrouver bloquĂ© dans la tempĂȘte? Nous faisons un premier choix pour Port Leucate. Puis, gagnĂ© par l’optimisme nous pointons plus au nord vers le Cap d’Agde. Ce sera au final la Grande Motte prĂȘt de la maison que nous atteindrons vers 14h. À l’arrivĂ©e ma doudou attend sur le quai avec la maman de Florian. Mon cƓur bat la chamade. Je n’ai pas vu ma chĂ©rie pendant 14 jours. Et je ne me suis pas rasĂ© non plus pendant 14 jours. Va-t- elle accepter de m’embrasser?
 Je me reconcentre pour effectuer ma derniĂšre manƓuvre d’appontage que j’exĂ©cute avec brio devant le regard plein d’admiration de ma doudou. C’est bon d’ĂȘtre arrivĂ©. La fin du convoyage se fera dans une semaine pour finaliser le pĂ©riple jusqu’à Martigues. 
 Nous voici Ă  une semaine du dĂ©part d’Antoine pour Lorient, 2 heures d’avion Ă  partir de Montpellier, mission convoyage de Cataja jusqu’à Martigues en compagnie de Christophe, ancien propriĂ©taire et skipper de notre nouveau bateau et Florian un ami bienveillant portĂ© volontaire pour naviguer contre vents et marĂ©es avec Antoine! Le dĂ©part est fixĂ© au 12 janvier 2013, Ă  plus ou moins quelques jours en fonction de la mĂ©tĂ©o, Antoine arrivera le 10, afin de pouvoir faire l’avitaillement nĂ©cessaire Ă  ces jours en mer et de s’amariner pour Ă©viter tout vomitos intempestifs
 mĂȘme si nous nous doutons bien que cela va arriver au vue de la mĂ©tĂ©o
 Car oui, ce convoyage ne s’annonce pour le moment pas comme une douce traversĂ©e tranquille
 Cocculine, Nausicalm, sparadrap sur nombril, autant de trucs et astuces pour Ă©viter d’ĂȘtre trop malade! Pour rappel, il s’agit de traverser le Golfe de Gascogne, longer le Portugal, traverser le dĂ©troit de Gibraltar, longer l’Espagne, pour arriver finalement Ă  Martigues, aprĂšs environ 12 jours et 1700 mille soit 3100 km environ! Nous avons Ă  prĂ©sent tĂ©lĂ©chargĂ© une application sur Ipad nous permettant de suivre la mĂ©tĂ©o Ă  8 jours, pour entre autre nous rassurer
 surtout moi! Enfin tenter, car je dois bien l’avouer, je ne partage pas l’enthousiasme d’Antoine! Lui, voit ce convoyage comme une occasion unique de connaĂźtre Cataja sous toutes les coutures et dans des conditions difficiles en compagnie de l’ancien propriĂ©taire,en toute sĂ©curitĂ©, une trĂšs belle opportunitĂ© de se former et connaĂźtre les limites de notre cata. Moi, bien que mon cĂŽtĂ© rationnel me dise qu’Antoine a raison, je vois cela comme 15 jours sans mon homme, sans pouvoir vraiment le contacter et me rassurer
 Nous avons bien achetĂ© un tĂ©lĂ©phone Iridium d’occasion, mais au vue du prix des cartes de communication, il est Ă©vident que je ne pourrais blablater tous les jours avec mon doudou oui j’ai oubliĂ© de vous prĂ©ciser que nos surnoms Ă  tous les deux sont Doudou Nous avons tout de mĂȘme convenu qu’il m’enverrait chaque jour Ă  la mĂȘme heure un sms pour me signaler leur position et m’indiquer que tout va bien. A suivre

Chambresd'hĂŽtes insolites, les cabines de bateau ont le vent en poupe. PĂ©niches, Super Van Craft, Gabarre ou toue cabanĂ©e, rien de plus surprenant que de dormir sur un bateau et ĂȘtre bercĂ©s par les flots. Souvent amarĂ©s Ă  quai, ces bateaux offrent tout le confort nĂ©cessaire pour passer un week end ou un sĂ©jour insolite sur l'eau.
Carnet de bord En croisiĂšre sur un Outremer 5X Une certitude est dĂ©sormais acquise, au terme de cette mission Ă  bord d’un Outremer 5X, catamaran de voyage trĂšs performant de 18,50 m de long la pĂ©riode mars-avril est encore un tantinet prĂ©coce pour les croisĂ©es peinardes en MĂ©diterranĂ©e. Lors de mes convoyages au fil des ans, cela ne m’avait jamais franchement prĂ©occupĂ© ni mĂȘme interpellĂ© on enfile des chaussettes chaudes sous les bottes, on serre le col et les poignets du cirĂ©, on porte la toile du temps, au pire on se planque 24 ou 48 heures quelque part pour laisser passer le gros d’une dĂ©pression hivernale, mais pour le reste on avance sans faire son douillet. S’agissant d’amener une petite famille Ă  la dĂ©couverte de son nouveau bateau et des exigences de la navigation semi-hauturiĂšre ou hauturiĂšre, c’est tout de mĂȘme une autre histoire. Il a fallu se faufiler entre les coups de vent lorsque le flux d’Ouest se calmait, c’était pour mieux revenir de l’Est aprĂšs une courte rĂ©mission, et vice-et-versa, bien choisir ses mouillages histoire de dormir confortablement, adapter le programme et la route autant que nĂ©cessaire Ă  8 ou 10 noeuds face Ă  la mer, ce genre de machine a vite fait de vous rappeler que la vitesse peut ĂȘtre aussi un inconfort, Ă©viter les parcours bout au vent lorsque cela se creuse n’est pas un luxe. Au dĂ©part de Port Camargue par un temps de demoiselle que nous ne reverrons pas souvent. La corvĂ©e de carburant, sur ce type de bateau, est aussi rapide que rare le cata est si vĂ©loce dans les petits airs que les moteurs ne sont guĂšre utilisĂ©s hors des ports. Qu’importe, si l’on considĂšre que mes clients, des AmĂ©ricains venus de l’Utah, ne faisaient lĂ  que dĂ©buter une longue itinĂ©rance de plusieurs annĂ©es Ă  cette Ă©chelle de temps, on se moque un peu de rester coincer deux jours ici ou trois jours lĂ  par le mauvais temps. On oublie un peu trop souvent que naviguer c’est voyager, et donc aussi savoir se poser, visiter, oublier la mer par intermittences pour voir du pays
 Pour Matt, Gina, et leurs trois enfants, qui n’étaient venus qu’une fois en Europe – lors de l’acquisition de leur voilier – chaque escale Ă©tait une dĂ©couverte, historique, touristique, culturelle, gastronomique. DĂšs notre premiĂšre pause Ă  Marseille mes clients se sont avĂ©rĂ©s enchantĂ©s, et l’obligation de prendre la navette au port du Frioul pour se rendre en ville – au Vieux port il n’y a que trop peu de places pour les bateaux de passage, et encore moins pour ceux de ce calibre – n’a jamais pesĂ©. En repartant de Marseille, oĂč je me suis plu Ă  jouer le guide touristique. En arriĂšre-plan l’archipel du Frioul, qui a abritĂ© notre escale de quelques jours. Naviguer Ă  cette Ă©poque, c’est aussi se retrouver seul au mouillage Ă  Porquerolles un luxe inouĂŻ pour qui garde en tĂȘte sa derniĂšre escapade estivale, poser l’ancre Ă  ThĂ©oule pile en face d’un restaurant de poissons mĂ©ritant rĂ©solument le dĂ©tour, visiter le musĂ©e Picasso d’Antibes sans faire la moindre queue, dĂ©ambuler Ă  Elbe dans les rues de Portiferraio ou sur la place de Porto Azzuro sans croiser grand-monde d’autre que les rĂ©sidents permanents de l’üle 
 Nous ne retrouverons les grandes foules qu’en visite au Coliseum et au Forum de Rome, ralliĂ©e en une heure de voiture de location depuis notre escale prĂšs d’Ostie. Sous Code zĂ©ro entre cap BĂ©nat et l’üle du Levant. En doublant les iles de LĂ©rins. Ça piaule, de nouveau. Devant le cap Corse, sous deux ris et trinquette, par un froid de gueux. En prime le plaisir de voir le vent tourner autour du Cap en mĂȘme temps que nous. A tirer des bords jusqu’à Bastia 
 Un Frioul 38 rencontrĂ© Ă  Elbe. Florence Arthaud avait couru la Route du Rhum 78 sur l’un des ces plans Mauric construits pour l’école de voile de Marc Linski Prendre en mains un nouveau bateau, c’est passer beaucoup de temps Ă  le dĂ©couvrir, Ă  s’y adapter, Ă  le mettre Ă  sa main et Ă  l’optimiser en relation avec ses propres exigences et en relation avec son programme de navigation. Sur une machine de 60 pieds aussi sophistiquĂ©e, il y a de quoi faire, l’un des sujets majeurs consistant Ă  rĂ©flĂ©chir et mettre en oeuvre toutes les solutions pouvant Ă  l’avenir faciliter la vie et les manoeuvres Ă  un Ă©quipage familial. Dans sa vie prĂ©cĂ©dente, cet Outremer 5X Ă©tait aux mains d’un propriĂ©taire dont la passion Ă©tait la course en Ă©quipage et la chasse aux records de vitesse garde-robe, plan de pont, appendices et amĂ©nagements avaient Ă©tĂ© adaptĂ©s en consĂ©quence, avec pour rĂ©sultat un bateau certes trĂšs vĂ©loce et particuliĂšrement excitant en navigation, mais en contrepartie particuliĂšrement exigeant. Des modifications avaient dĂ©jĂ  Ă©tĂ© apportĂ©es en termes de confort aprĂšs l’achat d’occasion du bateau, mais c’était encore loin de faire le compte s’agissant d’assagir la bĂȘte et d’en faciliter l’utilisation. Je n’aurai pas regrettĂ© d’avoir emmenĂ© ma trousse de matelotage. Ce jour-lĂ , il s’agissait d’installer dans la soute Ă  voiles des palans facilitant le matossage » d’une garde-robe aussi abondante et volumineuse que sophistiquĂ©e Un sujet majeur aura retenu mon attention un bon moment la correction des donnĂ©es de vent de la girouette en fonction de la rotation appliquĂ©e au mĂąt pivotant. Sans cela, pas d’angles de vent fiables, aucune indication sĂ©rieuse de la force du vent rĂ©el, et aucun espoir de naviguer sous pilote automatique en mode vent. La question aura Ă©tĂ© finalement Ă©tĂ© rĂ©solue avec l’intervention d’un technicien de NKE Italie. BientĂŽt ma mission prenait fin, d’autres engagements m’appelant ailleurs, il Ă©tait temps de faire mon sac et de rĂ©diger les derniĂšres lignes d’une liste de prĂ©conisations visant Ă  transformer le catamaran en voilier de croisiĂšre un peu moins radical. Dommage, la mĂ©tĂ©o annonçait l’arrivĂ©e des vrais beaux jours, ce serait au prochain skipper d’en profiter. Sous spi asymĂ©trique, un avant-goĂ»t de l’été  enfin ! Carnet de bord A fond dans la prĂ©paration d’un tour du monde 19,4 noeuds en vitesse de pointe, ce n’est pas tous les jours qu’on signe de telles performances Ă  la barre d’un bateau de croisiĂšre. Neuf noeuds de moyenne sur une traversĂ©e de plusieurs jours, entre le Sud de l’Espagne et les Canaries, ça parle aussi les Outremer ne sont pas tout Ă  fait des catamarans comme les autres. C’est une trĂšs belle mission qui s’est achevĂ©e pour moi, dĂ©but novembre 2021, Ă  Santa Cruz de Tenerife. Au total, j’aurai passĂ© prĂšs de six semaines, en plusieurs Ă©pisodes, sur cet Outremer 51 en partance pour un tour du monde de trois ans par les tropiques et Panama. Mon rĂŽle prĂ©parer au mieux le bateau et son propriĂ©taire Ă  leur long voyage. Piedralibre rĂ©alise ce tour du monde dans le cadre du Grand Large Yachting World Odyssey, un rallye organisĂ© par le groupe de construction navale qui possĂšde les marques Outremer, Gunboat, Garcia, Allures et RM – chacune avec ses spĂ©cificitĂ©s bien marquĂ©es, mais toutes rĂ©solument orientĂ©es vers le grand voyage. Avec ses points de regroupement – les participants sont libres de leur itinĂ©raire entre deux escales officielles » -, sa logistique, un suivi mĂ©tĂ©o, un SAV dĂ©pĂȘchĂ© par les chantiers Ă  intervalles choisis, le rallye est un cadre sĂ©curisant et rassurant. Il n’empĂȘche le propriĂ©taire a souhaitĂ© mettre toutes les chances de son cĂŽtĂ© en se faisant accompagner dans les prĂ©paratifs et sur les premiĂšres Ă©tapes du voyage. Etiquetage, rangement et listing tout le matĂ©riel de rechange et de secours. Optimisation du bateau et de son accastillage, passage en revue des configurations de voilure en fonction des conditions de mer et de vent, conduites Ă  adopter par gros temps, briefings et procĂ©dures de sĂ©curitĂ©, manoeuvres sous voiles, organisation de la vie du bord et rythme des quarts, utilisation pertinente des instruments Ă©lectroniques, rĂ©glages du pilote automatique, capture et utilisation au large des donnĂ©es mĂ©tĂ©o, gestion de l’énergie, rĂ©daction des plans de route, vĂ©rification et rangement de tout le matĂ©riel de secours, tous les secteurs du jeu auront Ă©tĂ© passĂ©s en revue. Nous avions commencĂ© Ă  dĂ©broussailler tout cela avant l’étĂ©, lors d’une croisiĂšre en double qui nous avait amenĂ© de Port Camargue jusqu’en Corse et retour. Le projet Ă©tait d’approfondir ces bases et de consolider les acquis sur le dĂ©but du rallye, jusqu’aux Canaries. En escale dans l’étroite cala de Ciutadella Minorque Devant Ibiza, l’Outremer bien calĂ© au prĂšs sur ses dĂ©rives. Au mouillage dans la rĂ©serve naturelle d’Espalmador, tout prĂšs d’Ibiza Le dernier volet de cette collaboration a donc pris la forme d’une croisiĂšre Ă  l’ambiance trĂšs studieuse, mais aussi bien joyeuse souvent festive aux escales, gastronomique aussi depuis la Grande Motte, dĂ©part du GLYWO jusqu’à Tenerife, en passant par Minorque, Barcelone, Majorque, Espalmador, La Linea de la Concepcion ville espagnole frontaliĂšre de Gibraltar, Cadix, SĂ©ville, Lanzarote et pour finir, Santa Cruz de Tenerife. Pas mieux qu’un spi symĂ©trique pour descendre dans le vent. Point d’orgue, cette avant-derniĂšre navigation entre SĂ©ville et Lanzarote, dans un alizĂ© bien soutenu qui nous aura accompagnĂ© du travers du dĂ©troit de Gibraltar jusqu’aux premiers dĂ©vents des Ăźles. L’Outremer 51 m’avait dĂ©jĂ  Ă©patĂ© dans les eaux mĂ©diterranĂ©ennes, en alignant rĂ©guliĂšrement des vitesses Ă  deux chiffres » dĂšs qu’on envoyait une voile de portant, mais il avait encore de la ressource et n’attendait que les longues houles de l’Atlantique pour allonger la foulĂ©e. Cerise sur le gĂąteau, la satisfaction de voir tous les concurrents du rallye loin dans le rĂ©troviseur, quand bien mĂȘme il ne s’agissait pas une course qui ne s’est jamais fait plaisir en dĂ©posant » les voiliers croisĂ©s sur le plan d’eau ? Un repos bien mĂ©ritĂ© Ă  Lanzarote et c’était le dernier petit tronçon jusqu’à Tenerife, en soignant comme toujours trajectoires et empannages, puis changement d’équipage, et Bertrand et Piedralibre ont poursuivi leur beau voyage avec, j’espĂšre, un maximum d’atouts en main. Dans les petits airs, dernier bord vers Santa Cruz. Carnet de bord Coaching en Outremer 51 Ce propriĂ©taire s’est inscrit au rallye Grand Large Yachting World Odyssey, un tour du monde sur trois ans, et c’est dans cette optique qu’il m’a embarquĂ© quinze jours au dĂ©part de la Grande Motte, pour deux semaines destinĂ©es Ă  optimiser le bateau et Ă  progresser dans tous les secteurs rĂ©glages et manoeuvres, mĂ©tĂ©o et stratĂ©gie de route, mouillages et manoeuvres de port, sĂ©curitĂ© et procĂ©dures, prĂ©paration au grand large
 A Campo Moro. L’Outremer, ça a de l’allure photo F. Augendre En raison des restrictions sanitaires pour les voyages Ă  l’étranger, encore bien serrĂ©es en cette fin mai, nous avons prĂ©fĂ©rĂ© filer vers la Corse plutĂŽt que la Tunisie ou les BalĂ©ares, initialement au programme. Notre petit pĂ©riple trĂšs studieux nous a menĂ©s jusqu’aux Lavezzi au Sud, Ă  Rondinara cĂŽte Est, et Calvi sur la cĂŽte occidentale. Le sillage s’allonge, fait encore un peu frisquet photo F. Augendre Travail des rĂ©glages sous spi asymĂ©trique photo F. Augendre Si la traversĂ©e aller s’est avĂ©rĂ©e humide, froide et bien houleuse, la suite s’est dĂ©roulĂ©e dans une mĂ©tĂ©o de rĂȘve, et le retour sous code D nous a permis d’afficher tout du long des vitesses Ă  deux chiffres l’Outremer, et Ă  plus forte raison en version mĂąt carbone, n’est pas de ces bateaux qui lambinent en chemin. Pour griller du gasoil en Outremer, il faut vraiment qu’il y ait pĂ©tole ! Dans la rĂ©serve de la Scandola photo F. Augendre Sous code D photo F. Augendre L’aventure se poursuivra en octobre, de Barcelone aux Canaries, avant que ce client poursuive son tour du monde sans moi. Carnet de bord Essais en mer de l’Ice Cat 61 Mi-janvier j’étais Ă  SĂšte pour une journĂ©e d’essais en mer du Silly Cat, catamaran de 61 pieds produit par le chantier italien Ice Yachts. J’étais aux cĂŽtĂ©s de Marc Pajot, courtier de yachts Ă  voiles et Ă  moteur sur la cĂŽte d’azur, qui s’est vu confier la revente de ce catamaran tout carbone, afin de prendre le bateau en main en vue de futures navigations avec des acheteurs potentiels. Je connais depuis longtemps Marc Pajot, dont j’avais suivi les campagnes de Coupe de l’America Ă  l’époque oĂč j’étais grand reporter au Parisien, et que j’avais dĂ©jĂ  retrouvĂ© sur l’eau en novembre dernier, alors qu’il accompagnait un de ses clients intĂ©ressĂ©s par le rachat d’un Outremer 51. Cette sortie Ă  SĂšte a aussi Ă©tĂ© l’occasion de retrouver Fanch Guiffant, prĂ©parateur technique bien connu du monde de la course au large. C’est lui qui s’est occupĂ© des modifications opĂ©rĂ©es sur l’Ice Cat 61 avant sa mise sur le marchĂ© de l’occasion, comme par exemple le remplacement de la bĂŽme Ă  rouleau par un espar tout droit venu 
 de l’univers du VendĂ©e Globe. Si cette belle unitĂ© vous tente, 
 faites-moi signe. Rafales Ă  25 noeuds mais mer plate, sous le vent de la cĂŽte languedocienne l’Ice Cat remonte au prĂšs Ă  plus de douze noeuds de moyenne Photo F. Augendre Carnet de bord Convoyage en solo d’un Outremer 45 On ne croise pas grand monde sur l’eau en pĂ©riode de confinement deux-trois bateaux de pĂȘche, quelques tankers Ă  l’ancre dans le golfe de Fos, un autre voilier convoyĂ© par des professionnels. En cette trĂšs belle journĂ©e de la mi-novembre, j’acheminais Ă  Port Saint Louis du RhĂŽne un Outremer 45 battant pavillon canadien, pour le compte de Grand Large Services. Cette sociĂ©tĂ© est une entitĂ© du groupe Grand Large Yachting, qui lui-mĂȘme chapeaute les chantiers Allures, Garcia, Outremer, Gunboat, et dĂ©sormais RM, trĂšs belle marque reprise par le groupe en dĂ©but d’annĂ©e 2020. Le groupe est trĂšs prĂ©sent l’accompagnement de ses clients, et leur fournit par l’entremise de Grand Large Services de nombreux services comme la mise en main de leur nouveau bateau, la formation Ă  la croisiĂšre et au grand voyage, la maintenance, la revente ou encore la conciergerie de leur navire. C’est dans ce cadre que j’ai Ă©tĂ© missionnĂ© pour la mise au sec de ce catamaran sur le terre-plein de Navy Services. Dans l’entrĂ©e du Golfe de Fos photo F. Augendre JournĂ©e bien remplie, appareillage de la Grande Motte Ă  7 heures, 51 milles nautiques Ă  couvrir au large de la Camargue, entrĂ©e dans le Golfe de Fos puis dans le canal de Port Saint Louis du RhĂŽne pour accoster en milieu d’aprĂšs-midi devant la cale de Navy Services. Dans le canal menant Ă  Port Saint Louis du RhĂŽne Photo F. Augendre Le port Ă  sec sort les catamarans au moyen d’une remorque dotĂ©e de larges patins qui viennent se placer sous la nacelle. Puis le ber s’élĂšve grĂące Ă  des vĂ©rins hydrauliques, le tracteur remonte la pente et achemine le bateau Ă  son emplacement. Le tracteur et le ber Ă  levage hydraulique de Navy Services en action Photo F. Augendre Vers 16 h 30 le bateau Ă©tait posĂ© sur ses cales, restait Ă  dĂ©grĂ©er et plier la voile d’avant, Ă  stocker proprement tous les Ă©quipements pour la durĂ©e du sĂ©jour Ă  terre, et Ă  prendre la route de Marseille au milieu de la noria de camions transbahutant les containers dĂ©chargĂ©s Ă  Fos
 Solent dĂ©gréé et pliĂ© pour stockage dans la soute Ă  voiles Photo F. Augendre BientĂŽt plus qu’à rentrer Ă  la maison Photo F. Augendre Carnet de bord Convoyage La Rochelle – Canaries en Lucia 40 Dix jours, c’est le temps qu’il nous aura fallu descendre de La Rochelle Ă  Lanzarote Canaries Ă  bord de ce catamaran Lucia 40 battant pavillon canadien. C’était la premiĂšre Ă©tape d’une transat qui devrait nous mener Ă  Sainte Lucie Petites Antilles en dĂ©cembre prochain. D’ici lĂ  le bateau devrait ĂȘtre Ă©quipĂ© d’un bout-dehors et d’un genaker sur emmagasineur si le propriĂ©taire de ce voilier flambant neuf construit chez Fountaine Pajot avait hĂ©sitĂ© Ă  prendre cette option, il s’est confirmĂ© sur cette premiĂšre traversĂ©e qu’en l’absence de vĂ©ritable voile de portant, ce type de catamaran a du mal Ă  se dĂ©haler par moins de douze noeuds de vent rĂ©el. La vision sur 360Âș ou presque depuis le carrĂ© n’est pas le moindre des charmes de la navigation en catamaran de croisiĂšre La navigation au portant sous grand voile et gĂ©nois par faibles brises est pĂ©nalisante aussi bien en termes de vitesse que d’angle de descente difficile d’abattre en deçà des 145Âș du vent rĂ©el. VoilĂ  qui nous a amenĂ© Ă  faire un peu plus de moteur que nous l’aurions aimĂ©, d’autant que l’alizĂ© portugais s’est avĂ©rĂ© plutĂŽt paresseux. Mais passĂ© la latitude de Gibraltar, la brise Ă  retrouvĂ© sa vigueur saisonniĂšre, nous permettant de gentiment dĂ©bouler vers l’Est des Canaries dans le couloir entre l’anticyclone des Acores et la dĂ©pression thermique du Sahara. Cette premiĂšre traversĂ©e aura aussi Ă©tĂ© l’occasion de faire du coaching tous azimuths mĂ©tĂ©o, navigation, manoeuvres, rĂ©glages, radar, exploitation de la centrale de navigation 
 Lorsque l’équipage est demandeur c’est toujours un plaisir de transmettre des connaissances, d’autant qu’au fil des jours la tĂąche du skipper s’en trouve simplifiĂ©e. Retrouvailles dans quatre mois pour la suite du programme. Brise soutenue, mer plate, poissons volants, et une belle lumiĂšre sur les reliefs volcaniques. Carnet de bord Second sur le catamaran de Bertrand de Broc Retour en soirĂ©e sur la rade de Marseille, aprĂšs une journĂ©e de charter dans les calanques. Je l’ai interviewĂ© plus d’une fois au cours des vingt ou trente derniĂšres annĂ©es, j’avais aussi mis mon nom, pour quelques dizaines d’euros et parmi des centaines d’autres, sur la coque de son voilier au dĂ©part de l’un de ses VendĂ©e Globe. Disons-le donc ainsi avec Bertrand de Broc, on se connait de longue date. Il se trouve, allez savoir pourquoi, que je n’avais naviguĂ© avec lui, alors que mon mĂ©tier de journaliste – au service des sports du Parisien, puis Ă  Voiles et Voiliers – m’a amenĂ© Ă  embarquer avec une palanquĂ©e de coureurs professionnels, que ce soit en essai, en convoyage ou en course. J’ai Ă©tĂ© ravi que Bertrand fasse appel Ă  moi une journĂ©e pour le seconder, au dĂ©part du port des CorbiĂšres de Marseille, Ă  l’occasion d’une journĂ©e de charter oĂč nous avons rĂ©cupĂ©rĂ© les clients Ă  Cassis. Son bateau, Pampero, est un cata de croisiĂšre trĂšs rapide, dessinĂ© par l’architecte Christophe Barreau et construit Ă  Canet en Roussillon par le chantier XL Catamarans. Avec ses deux dĂ©rives plongeant Ă  trois mĂštres, son mĂąt-aile, son dĂ©placement rĂ©solument lĂ©ger de 7 tonnes pour 16 mĂštres de long, c’est un multicoque vif et puissant, probablement pas Ă  mettre entre toutes les mains malgrĂ© ses hautes Ă©traves et sa garde au sol importante. Les amĂ©nagements ne sont Ă©videmment pas ceux d’un Lagoon, on se situe plutĂŽt Ă  l’opposĂ© du spectre, mais il y a tout ce qu’il faut Ă  bord, et le bateau hĂ©berge onze personnes en croisiĂšre s’il le faut. L’organisation des manoeuvres et l’accastillage sont dignes d’un voilier de course, et il y a du rĂ©pondant dans la barre. Le patron – faut-il le souligner – est un de ces marins Ă  l’expĂ©rience peu commune. La journĂ©e s’est passĂ©e comme un charme. Carnet de bord 2500 milles en convoyage sur un Nautitech Open 40 De La Rochelle jusqu’en Adriatique, c’était un convoyage long, technique et exigeant. Si quelques tronçons du parcours, comme la traversĂ©e du golfe de Gascogne, sont du domaine de la navigation hauturiĂšre, l’essentiel s’effectue dans des eaux trĂšs frĂ©quentĂ©es ah, les flotilles de pĂȘches et leurs innombrables filets, et Ă  proximitĂ© de cĂŽtes escarpĂ©es propices aux effets de site bien marquĂ©s. Ce catamaran battant pavillon allemand, un Nautitech Open 40 flambant neuf, s’est rĂ©vĂ©lĂ© une agrĂ©able surprise, aussi bien par son comportement Ă  la mer que par ses performances sous voiles. Raideur de la structure, qui ne m’a jamais donnĂ© l’impression de se tortiller dans la mer formĂ©e, centre de gravitĂ© raisonnablement bas, position trĂšs logique des barres Ă  l’arriĂšre des coques, entrĂ©e d’eaux relativement fines mais surcroĂźt de volume limitant la tendance Ă  l’enfournement grĂące aux redans des coques, l’ensemble est cohĂ©rent et sĂ©duisant; nous avons pu ainsi nous offrir quelques jolies moyennes et pointes de vitesse sans stress, sans perdre de vue qu’en convoyage – et Ă  plus forte raison en Ă©quipage rĂ©duit – il faut savoir en permanence en garder sous la pĂ©dale. Le choix d’un gennaker sur emmagasineur comme voile de portant s’est par ailleurs avĂ©rĂ© trĂšs pertinent la voile est suffisamment vaste pour assurer un surcroit de puissance bien agrĂ©able, tout en restant trĂšs facile Ă  manoeuvrer et de surface suffisamment raisonnable pour ne pas se laisser surprendre lorsque le vent monte. Demeure le point faible, quasi-inhĂ©rent Ă  ce type de voiliers les angles de remontĂ©e au prĂšs. Si en croisiĂšre le mieux est encore de viser des destinations vers lesquelles on se laisse porter, en convoyage il faut accepter de consommer du gasoil sous peine de tirer des bords carrĂ©s. Aux escales imposĂ©es par la mĂ©tĂ©o se sont ajoutĂ©s les stops pour changement d’équipier, le troisiĂšme homme ne pouvant jamais rester trĂšs longtemps. Il ne s’agissait Ă©videmment pas de refuser au propriĂ©taire le plaisir de faire se succĂ©der Ă  bord ses amis, mais si c’était Ă  refaire je privilĂ©gierais le choix d’un Ă©quipier permanent sur toute la durĂ©e du trajet. Ces rendez-vous imposĂ©s par les rĂ©servations d’avion ne sont pas toujours simples Ă  gĂ©rer, et parfois contradictoires avec les exigences mĂ©tĂ©o du moment. Nous avons d’ailleurs fini Ă  deux, depuis la Sardaigne jusqu’en Adriatique. De ce beau voyage resteront au-delĂ  des relations humaines trĂšs riches les souvenirs des falaises sauvages au Portugal, du dĂ©troit de Gibraltar par 35 noeuds de vent dans le nez !, de la vieille ville d’Ibiza hors saison, d’une plongĂ©e Ă  couper le souffle dans les eaux transparentes dans la rĂ©serve sarde du cap Carbonara, ainsi que de quelques bonnes tables de Cascais Ă  Brindisi, cela ne manque pas d’endroits oĂč l’on sait cuisiner et produire de bons vins. Pour la petite histoire, j’ai assurĂ© cette navigation Ă  l’ancienne », avec sextant et compas de relĂšvement, de façon Ă  valider la partie pratique de mon brevet Ocean Yachtmaster, et Ă  prĂ©senter l’examen Ă  mon retour en France. Je suis plutĂŽt de ceux qui pensent que c’est un peu couper les cheveux en quatre, que le GPS est fiable en toutes circonstances, et que pour parer Ă  l’éventualitĂ© d’une panne de ressources Ă©lectriques il suffit d’embarquer un rĂ©cepteur de secours Ă  piles. Il n’empĂȘche que j’ai trouvĂ© ce jeu trĂšs plaisant et gratifiant, aussi bien pour l’esthĂ©tique de cette image dans la lorgnette le reflet de l’astre que l’on pose sur l’horizon que pour la satisfaction de se positionner avec une marge d’erreur minimale sans autre assistance que celle d’éphĂ©mĂ©rides et de tables de calcul. Dans la houle de l’Atlantique. Balade Ă  Ibiza. Un cadeau » dans l’hĂ©lice tribord. Carnet de bord 2000 milles en Lagoon 450 Vingt jours, c’est le temps qu’il aura fallu pour acheminer un Lagoon 450 flambant neuf de La Rochelle, oĂč il avait Ă©tĂ© livrĂ© par le chantier, jusqu’à Port Camargue, son port d’attache. Une mĂ©tĂ©o capricieuse aura obligĂ© Ă  patienter plusieurs jours Ă  Vigo Espagne jusqu’au retour des vents au secteur Nord, les catamarans de croisiĂšre n’étant pas des foudres au prĂšs serrĂ©. Et pourtant, nous aurons tirĂ© quelques bords, les 1635 milles de la route directe s’étant convertis en 2000 milles au loch 
 Ce convoyage Ă  six mains – votre serviteur et le couple de propriĂ©taires – Ă©tait aussi une mise en mains et une formation pour mes clients, qui avaient besoin de se familiariser avec leur bateau, mais aussi d’acquĂ©rir un certain nombre de fondamentaux. Manoeuvres, navigation, stratĂ©gie mĂ©tĂ©o, notions simples de routage, rĂ©glages, manoeuvres de port, contrĂŽle des moteurs, fonctionnement des nombreux systĂšmes dessalinisateur, gĂ©nĂ©rateur 220 V, 
, utilisation fine de l’électronique de bord, manipulation du radar chaque moment de la navigation a Ă©tĂ© mis Ă  profit pour l’apprentissage, la rĂ©vision et les approfondissements. L’escale forcĂ©e Ă  Vigo aura Ă©tĂ© l’occasion de peaufiner la prĂ©paration du bateau, de mateloter ce qui mĂ©ritait de l’ĂȘtre, mais aussi de faire enchaĂźner les manoeuvres de port aux propriĂ©taires, ou de filer dans le fond de la magnifique ria pour revoir la technique de mouillage. J’en profite pour signaler la qualitĂ© technique de l’accueil Ă  la marina Davila, habituĂ©e il est vrai Ă  accueillir des super-yachts les installations portuaires sont parfaitement configurĂ©es pour les bateaux un peu encombrants comme le nĂŽtre, et les matelots sont d’un aide particuliĂšrement prĂ©cieuse lors des accostages. Sortie du dĂ©troit de Gibraltar, avant le lever du jour photo F. Augendre. Le trafic est dense tout au long de la pĂ©ninsule ibĂ©rique, les DST dispositifs de sĂ©paration de trafic ponctuent le parcours, avec une mention spĂ©ciale Ă  Gibraltar, oĂč la forte densitĂ© des cargos se conjugue avec les effets mĂ©tĂ©orologiques locaux et le renforcement significatif ! du vent dans le dĂ©troit. L’équipage a Ă©tĂ© bien rĂŽdĂ© Ă  l’identification des routes de collision, Ă  l’exploitation judicieuse du systĂšme AIS, aux procĂ©dures radio avec les cargos de rencontre et Ă  l’observation des rĂšgles de barre. AprĂšs une derniĂšre manoeuvre dĂ©licate par vent de travers – les huit mĂštres de large du catamaran passant au chausse-pied entre les ducs d’Albe – le Lagoon a trouvĂ© dĂ©but juin son emplacement au ponton des multicoques de La Grande Motte. De belles navigations mĂ©diterranĂ©ennes attendent maintenant ses propriĂ©taires. Faisons connaissance, Let's get in touch Entretienbateau Ă  La Grande-Motte (34280) : Annonces et offres d'emploi - (8 annonces) Vous vivez Ă  La Grande-Motte et ĂȘtes un as avec la mĂ©canique bateau ? Vous avez des rĂ©parations ou des entretiens Ă  rĂ©aliser sur votre bateau ? Trouvez des annonces d'entretien bateau Ă  La Grande-Motte ou dĂ©posez une petit annonce gratuite sur
Aux Saintes-Maries-de-la-Mer, une balade en bateau Ă  roue pour dĂ©couvrir faune et paysage. Embarquement ! Le clin d’Ɠil parlera aux plus anciens... Quand Edmond Aupy a l’idĂ©e de son bateau Ă  roue il y a une cinquantaine d’annĂ©es, il le baptise Tiki, en rĂ©fĂ©rence au Kon-Tiki, un voilier dans une cĂ©lĂšbre sĂ©rie tĂ©lĂ© des annĂ©es soixante. Peut-ĂȘtre se rĂȘvait-il secrĂštement en capitaine Troy, ce fringant aventurier aux conquĂȘtes fĂ©minines aussi nombreuses que les exploits ! Le tourisme en Camargue est encore balbutiant et Edmond Aupy initie les sorties sur le petit RhĂŽne vers 1965. Depuis, le Tiki vogue vaillamment au cƓur de cette Camargue sauvage accessible seulement par l’eau. La nature fait partie de notre identitĂ© Pascal Aubert, notre capitaine, “d’une des plus vieilles familles des Saintes”, annonce-t-il, est Ă  la barre depuis dix-huit ans et ne s’en lasse pas. “Ce n’est jamais pareil selon le vent, le soleil, les nuages, les courants... Et il y a toujours quelque chose Ă  observer les oiseaux, les taureaux... Il est tranquille mon bureau, hein !”, plaisante-t-il en lançant un coup de klaxon. C’est parti pour une balade de 1 h 30 Ă  la lenteur contemplative de cinq ou six nƓuds. On quitte l’embouchure du petit RhĂŽne agitĂ©e par une lĂ©gĂšre houle et le Tiki remonte le fleuve sur six kilomĂštres jusqu’au bac du Sauvage. Le fleuve est encore gros de la fonte des neiges et des rĂ©centes fortes pluies. L’occasion pour Pascal de rappeler que “la “vraie” Camargue est nichĂ©e lĂ  entre les deux bras du RhĂŽne. Ici, la nature est omniprĂ©sente, elle fait partie de notre identitĂ©. Avant les taureaux, la tradition, ici, c’était la pĂȘche aux Ă©tangs ou en mer mais ça se perd...” Un festival d’oiseaux Le bateau longe les cabanons de week-end construits sur la berge, petit paradis les pieds dans l’eau, avec leur carrĂ© de pĂȘche suspendu, leur barque amarrĂ©e, “il y a vingt ans personne n’en voulait, aujourd’hui, on se les arrache Ă  prix d’or”. DerniĂšres traces d’urbanisme avant la nature Ă  perte de vue. Le soleil joue des reflets argentĂ©s sur l’eau verte, les CĂ©vennes enneigĂ©es Ă©clairent l’horizon. “On voit mĂȘme le Ventoux quand le ciel est trĂšs clair” et dans cette carte postale idyllique, un festival de vie sauvage s’offre aux regards attentifs, guidĂ©s par Pascal micro en main. Les oiseaux en pagaille d’abord, cygnes, hĂ©rons cendrĂ©s, “le plus grand des hĂ©rons”, canetons, goĂ©lands, “on les appelle gabians ici, ce sont les charognards de la mer”, un milan noir, une bande de cormorans perchĂ©s sur un de ces bois flottĂ©s qui, pour certains, mettront des annĂ©es Ă  rejoindre la mer, au grĂ© des crues et des courants. Et ces satanĂ©s moustiques ! “Eh oui, c’est aussi ça la Camargue !” Taureaux en libertĂ© Une premiĂšre halte sur la berge permet d’approcher Annabelle, trident en main sur son cheval, qui semble sortie de nulle part avec ses taureaux et ses chevaux Camargue. Une rencontre qui permet d’expliquer briĂšvement les traditions. Les passagers s’extasient devant un tout petit taureau de cinq jours “On ne va pas leur dire qu’il finira en gardiane dans leurs assiettes”, rigole Pascal en apartĂ©. Sur les berges, s’étendent Ă  perte de vue, les sansouires, ces terres d’élevage gorgĂ©es d’eau et de sel oĂč poussent la salicorne ou les tamaris. Le bateau s’approche et quelques bottes de foin lancĂ©s suffisent Ă  attirer les taureaux. “La manade Reynaud, une des plus anciennes des Saintes, Ă©lĂšve 200 tĂȘtes sur 2 000 hectares en totale libertĂ©â€, explique Pascal. Plus loin, s’étendent des riziĂšres, irriguĂ©es grĂące Ă  un ingĂ©nieux systĂšme de captage d’eau. “Il faut 6 000 litres d’eau douce pour produire un kilo de riz et le riz camarguais reprĂ©sente 30 % de la consommation française”. Le cĂąble le long duquel avance le bac du Sauvage, qui relie la route des Saintes Ă  Aigues-Mortes, barre bientĂŽt le fleuve. “Il n’y a pas si longtemps, il Ă©tait en bois et se dĂ©plaçait le long d’une corde tirĂ©e Ă  la main”, rappelle le capitaine. Le retour, avec l’église Ă  l’horizon permet de rappeler la lĂ©gende de ces saintes, Marie JacobĂ©, Marie SalomĂ© et leur servante Sara, arrivĂ©es lĂ  sur une barque sans gouvernail. Mais le mieux est encore d’aller visiter l’église oĂč, les 24 et 25 mai, un fervent pĂšlerinage gitan les honore. DĂ©part depuis la D38, Ă  la sortie des Saintes, Ă  cĂŽtĂ© du camping Clos du RhĂŽne. 13€ et 7€ enfants. le site ici. 04 90 97 81 68.
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 Ă  Marseille, et 9 autres Ă  La Rochelle et Ă  La TrinitĂ©-sur-Mer. Et la demande progresse aprĂšs avoir doublĂ© le nombre de ses abonnĂ©s en moins d'un an, la start-up prĂ©voit entre et clients dans cinq ans et 500 voiliers dĂ©ployĂ©s sur les quatre bassins de navigation Lorient, comme ailleurs sur les cĂŽtes françaises, rien de plus chic que de passer une nuit Ă  quai sur un bateau. Des particuliers plaisanciers proposent Ă  des touristes de dormir sur l'eau. Ocean Serenity propose ce type de prestation. Les cabines sont prĂ©parĂ©es en amont par les services de conciergerie qui commencent Ă  se dĂ©velopper dans la plupart des marinas. Les bateaux qu'il est possible d'occuper dans une marina pour une nuit ou un court sĂ©jour sont basĂ©s Ă  La Grande Motte, Deauville ou Cannes. A La Rochelle, un loueur propose 4 voiliers Ă  quai. Chacun peut accueillir 4 personnes par nuit pour un prix total de l'ordre de 145 affronter la montĂ©e des incertitudes ?Inflation, hausse des taux d’intĂ©rĂȘt, Ukraine et maintenant incertitude politique, les chocs se multiplient. Pour Ă©voluer dans un environnement de plus en plus complexe, l’expertise de la rĂ©daction des Echos est prĂ©cieuse. Chaque jour, nos enquĂȘtes, analyses, chroniques et Ă©dito accompagnent nos abonnĂ©s, les aident Ă  comprendre les changements qui transforment notre monde et les prĂ©parent Ă  prendre les meilleures dĂ©couvre les offres
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YazrB.
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