Vide tĂŞte de l'ImpĂ©ratrice des truffes, exhutoire personnel et jeux de mots laids Posts Likes Following Archive “Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles.” M. Frish Frish pantoufles bottes See more posts like this on Tumblr bottes Frish pantoufles More you might like Je suis nĂ©e Ă l'Ă©poque des Ă©pidĂ©mies. Le petit voisin en face de chez ma grand-mère avait la Polio, ils le baladaient dans une charrette, Ă l'Ă©poque il n'y avait pas de fauteuils roulants. Ses jambes mortes pendaient dans le vide, c'Ă©tait horrible. Et on ne discutait pas les vaccins. Bernie Grande, rends ta biaude et rentre avec nous. Le père de Jeanne, Soeur au couvent Bernie Ă Lourdes “J’ai perdu la foi un 15 aoĂ»t Ă Lourdes petit rire, c’était dans les annĂ©es 80, on devait se retrouver avec mes parents, il faisait chaud, plus de 40 au soleil. On devrait se retrouver devant l’église. Quand je suis arrivĂ©e, les gens avaient laissĂ©s leurs malades en plein soleil, sur les marches. Pleins d’estropiĂ©s et de mourants, qui gĂ©missaient en plein cagnard. J’te dit, certains vivaient leurs derniers instants, je m’en souviendrais toute ma vie” lourdes Planter le dĂ©cors Ceci aurait dĂ» ĂŞtre mon deuxième billet le dĂ©cors de la vie quotidienne de la Navrance, ImpĂ©ratrice des truffes, dans une ville de Poloniska. Mon Palais comprenez appartement est au troisième Ă©tage d’un bâtiment en forme de U, avec balcons l’un donnant sur une rue peu passagère, l’autre sur une cours intĂ©rieure. Une pièce de théâtre grandeur nature, avec des protagonistes rĂ©currents et des figurants qui disparaissent aussi vite qu’ils sont apparus. Aucun jour ne se ressemble, les Actes de cette pièce sont infinis. Chaque dĂ©tail peut avoir son importance, et la routine me rend hypersensible Ă chaque son, odeur ou mouvements des personnages susnommĂ©s. Lorsque je sors du Palais, chaque lieu le parc, le tram, le bureau, la boulangerie, etc. devient le dĂ©cors d’un nouvel Acte. J’observe, je communique et je laisse mon imagination faire le reste un vieux entourĂ© de pigeon, une jeune pousse qui rattache un lacet, une tâche sur le comptoir, une odeur de plastique chauffĂ©, pour beaucoup, magique pour d’autres. Pour la Navrance, ça change que tchi, rien Ă cirer dans les deux cas. Pas le temps, pas l’envie de s’attarder sur ce que pense les gens. Je vide ma tĂŞte, que ça vous plaise ou non. Si un jour votre grand-mère vous demande le nom du type le plus malin de la Terre, dites-lui sans hĂ©siter une paire de minutes que le gars en question s’appelle San-Antonio », San Antonio, RĂ©glez-lui son compte. vide tĂŞte san antonio frĂ©dĂ©ric dard théâtre rĂ©glez-lui son compte Mamie Conversation avec MaMamieAmoi, fraĂ®chement vaccinĂ©eMoi Alors ça y’est, c’est fait! C’est quoi le nom de ton vaccin ? Mamie OOOOUU me demande pas ! Moi Ben tu te rappelles pas? Pfizer, Johnson, Astrazeneca…Mamie oui c’ui lĂ ! Nastranecreta ! vaccin mamie Rhume des foins 2021 Les fesses bien enfoncĂ©es dans mon trĂ´ne, blottie sous un plaid avec la liseuse qui me chauffe la joue droite, votre chère Navrance lit La Peste du CĂ©lèbreOnNeLePresentePlus A. Camus, le seul et l’unique, paix Ă son âme et toutikuanteti. Rien de tel, en temps de pandĂ©mie de suivre la tendance et de lire un classique sur une maladie contagieuse et mortelle, et d’une ville entière confinĂ©e. Je sens la peur, je vois les rats, le concierge, les rues d’Oran, je suis Ă cĂ´tĂ© du docteur Rieux, mon esprit commence Ă divaguer … et j’entends de l’autre cĂ´tĂ© des murs en carton-pâte le PrĂ©historique qui Ă©ternue une fois, puis deux puis trois “AAATCHAAA” Il y a un an, j’aurais pensĂ© aux allergies et au bouleau devant la fenĂŞtre. Mais nous sommes en 2021, je pense donc contagion, virus, masque, protĂ©geons-nous! Et effet confinement oblige, j’imagine le PrĂ©historique en Pangolin Ă lunette, s’essuyant le nez avec un mouchoir brodé… “Le matin du 16 avril, le docteur Bernard Rieux sortit de son cabinet et buta sur un rat mort, au milieu du palier.”, La Peste, A. Camus la peste camus pangolin Le Vieux, son vice, c'est le vocabulaire. Des mots. Des phrases. Des verbes choisis avec des complĂ©ments ciselĂ©s Ă la main […] Il se rince la bouche Ă l'adjectif sur choix et se brosse les dents au subjonctif. San-Antonio, Ne mangez pas la consigne san-antonio frĂ©dĂ©ric dard verbe vocabulaire PensĂ©e crĂ©pupusculaire 1 Est-ce que pour les monstres sous nos lits, nous sommes les monstres qui habitent au-dessus de leurs lits ? monstre lit crĂ©pusculePireque le bruit des bottes, le silence des pantoufles Ça commence mal, la citation dont je tire le nom de ce blog n’a pas d’auteur connu, tantĂ´t Google (hum) l’attribue Ă Max Frisch, tantĂ´t Ă
» Pire que le bruit de bottes, le silence des pantoufles Parmi les posts et phrases de comptoir qui poussent autour des résultats électoraux les plus troublants, et ce le plus ouvertement aujourd’hui avec les réseaux sociaux, celle-ci a fait du chemin. Reformulée par le suisse allemand Max Frisch à la fin des années 50, à partir d’un texte de son compatriote Martin NIEMÖLLER 1892-1984, pasteur résistant au nazisme, rescapé des camps de concentration. , on retrouve cette citation sur un grand nombre de sites et de blogs d’extrême droite racistes, des sites sionistes, ou encore celui islamisant de Tariq Ramadan. De manière plus respectacle, ces derniers jours c’est Edwy Plennel qui la reprenait dans Mediapart. Sans vouloir ici donner de leçon, gardons-en sa portée essentielle, son fond citoyen, avant d’aller user au mieux de notre liberté d’expression, et de notre droit de vote Dimanche. Pour beaucoup d’entre-nous ce vote se fera par défaut, à contre-coeur, mais il doit se faire. Avec peut-être en fond cette phrase pour consolation. En attendant une nouvelle forme de république… voir aussi au coin du comptoir Articles similaires
Lejeu est disponible pour la première fois le 9 octobre 2007. le jugement de zuïa: Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous
Ils étaient des opposants, ils sont devenus des traîtres. Dans l’emballement nationaliste qui a saisi la Russie depuis l’éclatement de la crise en Ukraine, il y a encore moins de place aujourd’hui pour ceux qui contestent Vladimir Poutine. Les services de sécurité ne tolèrent aucune protestation, la censure frappe plus durement encore les rares journalistes dissonants. Et une large partie de la population se tait, acquiesce ou applaudit. Le nationalisme est le recours habituel des régimes contestés. Il permet de retrouver une légitimité, de resserrer les rangs et, surtout, de disqualifier les opposants. En annexant la Crimée, Vladimir Poutine a suivi les traces des généraux argentins qui, le 2 avril 1982, lancèrent leurs troupes à la reconquête des îles Malouines occupées » par la Grande Bretagne. Ce jour-là , à Buenos Aires, les militants des droits de l’homme qui avaient dénoncé la dictature se retrouvèrent vilipendés pour leur manque d’enthousiasme patriotique. Ce jour-là aussi, certains opposants, emportés par un chauvinisme pavlovien, se mirent à applaudir les soudards qui les avaient pourchassés et torturés. Vladimir Poutine a beau jeu. La crise ukrainienne exploite la névrose obsidionale » qui sous-tend une bonne partie de sa stratégie de reconquête et de restauration. Depuis son arrivée au pouvoir en 2000, après le chaos et les humiliations de l’ère Eltsine, le président russe a systématiquement présenté la Russie comme une nation menacée par des ennemis extérieurs, relayés par des ennemis intérieurs, déterminés à la vassaliser. Alors que la Russie s’est apparemment occidentalisée, Poutine n’a eu de cesse de critiquer l’Occident. Et en premier lieu, cette Amérique arrogante et impériale, dominatrice et sûre d’elle-même », qui, après l’implosion de l’Union soviétique, était venue narguer la Russie » jusqu’à vouloir lui imposer son modèle économique et son mode de gouvernement. Il y a une part de vérité dans les accusations de Poutine, constate Masha Lipman dans le New Yorker. Il n’est pas rare d’entendre, même chez d’anciens diplomates américains, que l’expansion de l’OTAN vers l’Est, en dépit des protestations véhémentes de Moscou, a sans doute été imprudente et à courte vue. Poutine semble affirmer son droit d’agir de la même façon, de faire ce qu’il lui plait, de légitimer une agression, d’agir sans le feu vert de l’ONU ». La verticale du pouvoir Il a toujours fallu beaucoup de courage pour oser contredire l’homme fort du Kremlin. Lors de ses deux premiers mandats, Vladimir Poutine a construit une verticale du pouvoir », qui est à l’image du monde dont il est issu celui des services secrets, de ce FSB héritier de l’ancien KGB et dont les agents quadrillent la société et peuplent les instances dirigeantes du pays. Après l’interlude de la présidence Medvedev, marquée par une relative ouverture, la marque poutinienne s’est encore accentuée. Comme lors de la Guerre froide, les opposants sont redevenus des dissidents, accusés de faire le jeu de l’Occident. Le durcissement s’est renforcé dans la perspective des Jeux olympiques de Sochi. La presse indépendante, déjà très marginale, a été fermement reprise en main. L’agence de presse officielle Ria Novosti, qui avait tenté de préserver des marges de liberté, a été dissoute pour être remplacée par un organe de propagande placé sous l’autorité directe d’un homme lige du Kremlin. La chaîne de télévision Dozhd, ultime scintillement libertaire, a été grossièrement éliminée du câble. Ces dernières semaines, comme le notent Human Rights Watch et le Comité de protection des journalistes, la répression s’est emballée des sites Internet, dont celui du champion d’échecs Gary Kasparov, ont été fermés. La rédactrice en chef de a été licenciée. La corde placée autour de la radio Echo de Moscou, dernier refuge des libéraux », a été resserrée. Tous les médias contrôlés par le Kremlin, dont RT, la chaîne internationale russe, ont diffusé le même message la Russie est attaquée par une coalition d’impérialistes et de fascistes et ceux qui s’opposent à cette vision ne sont que des félons ». Des listes de traîtres » ont commencé à circuler sur Internet. Dans pareil climat de suspicion, les opposants ont moins d’espace que des coquelicots piégés entre des coulées de béton. Certains d’entre eux, notait l’écrivain russe Andrei Ostalski sur le site de la BBC, ont malgré tout osé protester. Quelques centaines de personnes ont manifesté dans les rues de Moscou. Une poignée d’écrivains ont publié une lettre dénonçant le bellicisme » du Kremlin. Andrei Zubov, professeur au prestigieux Institut des relations internationales de Moscou, s’est risqué à comparer l’annexion de la Crimée à l’Anschluss, le rapt de l’Autriche par Hitler en 1938. L’auteur à succès Boris Akunin a joué les Cassandre et prédit une catastrophe pour la Russie. Quelques journalistes ont élevé la voix Konstantin Remchukov, rédacteur en chef de l’influente Nezavisimaya Gazeta, a qualifié d’ illégal » le référendum en Crimée. “Une goutte d’eau” Tous ces individus ne sont cependant qu’ une goutte d’eau dans un pays de 140 millions d’habitants », constatait Leonid Bershidsky. Leurs cris se perdent au milieu d’une population largement poutinisée, qui s’était déjà montrée indifférente aux brutales aventures russes en Tchétchénie et qui appuie aujourd’hui massivement leur guide. Notre société vit servilement et pense servilement », confiait la journaliste Anna Politkovskaïa, assassinée en 2006, à sa traductrice française Galia Ackerman. Poutine n’est pas Hitler, certes, mais face à cet appui massif de l’opinion russe, il est difficile de ne pas se rappeler la réflexion désabusée du grand écrivain suisse alémanique Max Frisch 1 Il y a pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles », écrivit-il. Poutine n’est pas Hitler, mais il est difficile de ne pas reconnaître dans le sort des dissidents russes le drame des démocrates allemands qui s’opposèrent à l’expansionnisme nazi. A l’exemple de Klaus Mann qui, en 1935, au moment du référendum sur le rattachement de la Sarre au Troisième Reich, demanda aux Sarrois de voter contre. La Sarre est une terre allemande, mais en infligeant à Hitler un revers décisif, vous rendriez le plus grand des services à votre patrie et au monde, plaida-t-il. Nous aimons tous l’Allemagne, ce pays que vous rejoindrez quand il sera redevenu lui-même. Soyez de bons Allemands. Battez Hitler ! ». Ceux qui aujourd’hui osent sortir des rangs pour protester contre l’autoritarisme et l’impérialisme de Poutine ne sont pas des traîtres. Ils le font par amour pour leur pays. Parce qu’ils pensent, comme l’avait écrit Vassili Grossman, que la liberté nationale russe ne peut régner que sous une forme la liberté humaine ». Parce qu’ils refusent, comme l’avait refusé Anna Politkovskaïa, de n’être que de la poussière sous les bottes de l’Etat ». Leur pays, un jour, leur sera reconnaissant d’avoir élevé la voix pour défendre une certaine idée » ouverte, éclairée, apaisée de la Russie. Loin de Vladimir Poutine, de son messianisme nationaliste, de ses obsessions autoritaires et de ses vieux rêves d’un passé mythifié. 1 Correction une première version de cet article attribuait cette phrase au pasteur Niemöller, une citation qui circule assez largement sur Internet. Un lecteur m’a aimablement signalé que son auteur est en fait l’écrivain suisse de langue allemande Max Frisch 1911-1991. Bibliographie Klaus Mann, Contre la Barbarie 1925-1948, Phebus/Essais Points, 2009. Galia Ackerman Ed., Hommage à Anna Politkovskaïa, Buchet Chastel, 2007. Vassili Grossman, La paix soit avec vous notes de voyage en Arménie, L’Age d’Homme, 2007. Andreï Soldatov et Irina Borogan, Les Héritiers du KGB, François Bourin Editeur, 2011. Jean-Paul Marthoz est représentant en Europe du Committee to Protect Journalists et vice-président du conseil de la division Europe/Asie centrale de Human Rights Watch.
MhEshZ.